Madame Figaro

Business Marie Schott.

LA DIRECTRICE GÉNÉRALE D’ETAM INSUFFLE DE L’AUDACE À L’ENSEIGNE. OBJECTIF : INCARNER LA FRENCH BEAUTY PARTOUT DANS LE MONDE.

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Une heure de réveil ? 7 heures. Je m’occupe de ma fille qui vient de rentrer en CE2. Je l’emmène à l’école à vélo, avant de gagner mon bureau à Clichy. Le pitch de votre poste ? Insuffler du désir, de l’audace à mes équipes (14 000 salariés) de manière à faire rayonner la marque Etam en France et dans le monde. Je me sens chef d’orchestre. Travailler pour une marque qui a cent ans nécessite un renouvelle­ment permanent et une réflexion sans cesse affinée sur l’identité de la femme Etam. Elle porte de la lingerie pas forcément pour séduire, mais pour se sentir belle et forte. C’est une femme qui incarne la French beauty et qui peut être sexy si elle le veut. Ce n’est pas une icône.

Des résultats à donner ? Nous vendons 7 millions de soutiens-gorge et de culottes par an dans nos 400 magasins en France et nos 800 enseignes à l’étranger. Nous réalisons 400 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Des défis pour demain ? Inventer de nouvelles histoires avec de nouveaux modèles que présentent des ambassadri­ces choisies. Aujourd’hui, Constance Jablonski est notre égérie. Hier, c’était Natalia Vodianova. Elle nous a donné l’audace d’entrer dans le monde de la mode et d’oser organiser des défilés, notamment l’Etam Live Show en 2016, à l’occasion du centenaire de la maison.

Votre parcours ? Après HEC, j’ai été consultant­e pendant dix ans chez Deloitte et chez Mercer. Puis j’ai travaillé dans le « sourcing » chez Vivarte (ancienneme­nt groupe André), où j’étais spécialist­e de la Chine, avant d’entrer chez Etam en 2007.

S’il faut remonter à l’origine ? Quand j’étais petite, je voulais être banquière ou bijoutière. Je trouvais ces métiers très romanesque­s. Ce qui me plaisait, c’était l’idée de vendre, de faire du business, de séduire des clients. Je n’ai été influencée ni par mon père, ingénieur dans le BTP, ni par ma mère, professeur.

Qui ont été vos « accélérate­urs de parcours » ? D’abord, Georges Plassat, l’ex-président du directoire de Vivarte, qui m’a recrutée. Puis Laurent Milchior, héritier de la famille actionnair­e d’Etam, qui m’a confié la création d’une ligne – Undiz – pour les plus jeunes, avant de me donner les clés de la maison.

Avez-vous connu des obstacles ? Non. Il n’y a pas de problèmes, seulement des solutions.

Une digital addiction ? Le site Vestiaire Collective. J’adore le vintage, les vieux sacs à main et les vieilles marques. C’est inspirant.

Un week-end évasion ? À La Franqui, une station balnéaire sauvage entre Narbonne et Perpignan, où je m’essaie au kitesurf.

Un moment off ? Je nage trois fois par semaine en écoutant des livres audio. En ce moment c’est « le Siècle », de Ken Follett.

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