“REPÉRER NOS CINQ FORCES”
Comment nourrir en nous, dans un contexte instable, le sentiment de stabilité ?
C’est compliqué, parce que la notion de sécurité interne dépend des liens d’attachement noués dans la petite enfance.
Dans ce domaine, nous ne sommes pas tous égaux ! Mais nous pouvons tous repérer quelles sont nos cinq grandes forces
– pour certains, la créativité, pour d’autres, la persévérance, la rigueur – et aller puiser dans ce réservoir-là. Elles sont en nous depuis le plus jeune âge, mais ont parfois été recouvertes par les feuilles de la vie. Le site Viacharacter propose un questionnaire qui permet de les identifier. Les études scientifiques le montrent : ces cinq premières forces sont notre signature identitaire. Les plus immédiatement mobilisables en cas d’épreuve, celles qui nous demandent le moins d’efforts. Face à l’adversité, miser sur elles nous replace dans une zone de confort, en mode auto-alimentation.
En quoi la vulnérabilité libère-t-elle aussi une force créative ?
La vulnérabilité a des pouvoirs formidables. On dépense énormément d’énergie à tenter de la masquer. Or se montrer vulnérable, c’est montrer sa part d’humanité. C’est à ce moment-là que les gens nous aiment. Sinon, nous restons des wonder women qui tiennent les autres à distance. Se dire « voilà, ça, je ne peux pas, je n’y arrive pas » libère tout le monde, on gagne en force et en énergie, on accède plus facilement à ses ressources. La créativité se nourrit de la faille qui permet à la lumière d’entrer.
* Fondatrice du centre Cogito’Z et coauteur, avec Aude de Thuin, de « Forcer le destin », éd. Robert Laffont, 2016.