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Tout commence avec « Une chambre à soi », l’ouvrage de Virginia Woolf qui pointe, en 1929, l’importance d’un espace de travail personnel et féminin. C’est la date de départ de cette formidable exposition « Women House », dont la genèse surgit lors de l’accrochage des collections « Elles@centrepompidou » (2009), menée par Camille Morineau. Petits cailloux d’une longue marche… La conservatrice, devenue directrice des expositions et des collections de la Monnaie de Paris, accueille aujourd’hui, pour la réouverture de ce palais tout juste rénové, ce gynécée inspiré. Elle a aussi créé Aware, un comité pilote qui oeuvre pour la reconnaissance des artistes femmes et leur décerne désormais un prix d’art contemporain. L’exposition est bel et bien militante, conçue autour d’un aréopage de quarante artistes des XXe et XXIe siècles venues de quatre continents. Certaines très connues, Louise Bourgeois, Niki de Saint Phalle, Cindy Sherman, d’autres moins (pour l’instant), mais toutes liées par leurs oeuvres en résonance au fil de huit thèmes où la maison devient tour à tour prison, blessure, refuge, parodie… Ces non-« desperate housewives » repoussent les limites du lieu de leur talent, et ça déménage. Rappelons que Sonia Delaunay mit un demi-siècle à sortir de l’ombre de son époux, et que Louise Bourgeois avait 96 ans lors de sa première rétrospective française… Encore un doute ? En 2016, seules vingt femmes comptent parmi les cent artistes les plus visibles. « Women House », jusqu’au 28 janvier à la Monnaie de Paris. www.monnaiedeparis.fr et awarewomenartists.com