CAGE THE ELEPHANT Les héritiers des Stones
Il y a quelque chose de terriblement émouvant dans cette jeunesse criée avec la douceur amère du rock anglais, entre comptines joueuses, guitares grondantes et l’agressivité frivole du punk. C’est pourtant du fin fond du Kentucky que les quatre musiciens de Cage The Elephant ont débarqué à Londres pour tenter leur chance, en 2008… « Nous n’étions même pas tous majeurs », se souvient le charismatique chanteur, Matt Shultz. Avec leur rock’n’roll rétro, les jeunes loups ont depuis tout balayé sur leur passage : encensé par la critique, le groupe a été couronné du Grammy Award du Meilleur Album rock 2017 pour le magnifique « Tell Me I’m Pretty », produit par Dan Auerbach des Black Keys. Impressionnés par leur charme explosif sur scène, Mick Jagger et Keith Richards, alias The Glimmer Twins, ont qualifié Matt Shultz de « wild child hendrixien » et invité Cage The Elephant à assurer la première partie des trois concerts des Rolling Stones à Paris. Le plus anglais des groupes américains publie également un album acoustique, « Unpeeled », où les tubes défilent à coups d’orchestrations délicates. On ne peut être qu’envoûté par le clip hallucinatoire de « Cold Cold Cold », réalisé par le protéiforme Matt Shultz, une icône de mode, un peintre
« inspiré par Chagall », un joueur d’échecs
« habité par “l’Étranger”, de Camus », et un
« fan inconditionnel du couple Birkin-Gainsbourg ».
Album : Unpeeled, Sony. Concerts à Paris : l’Alhambra, 18 octobre. Le Trabendo, 24 octobre. En 1re partie de la tournée « No Filter »,
U Arena de Nanterre, les 19, 22 et 25 octobre.