On suit la Voie LACTÉE

Créer de l’addiction, de la sensualité et de la puissance sans notes fruitées et pralinées qui se vendent comme des petits pains ? « C’est notre nouveau défi, s’amuse Christophe Raynaud, parfumeur chez Firmenich, qui a cosigné deux blockbusters de la saison, Aura de Mugler et Scandal de Gaultier. Réponse : avec une autre forme de gourmandise et de retour à l’enfance, des notes lactées, crémeuses, vanillées, amaretto, capuccino, un peu moins sucrées, moins collantes mais chaudes et veloutées, des smoothies de peau qui caressent les sens, rassurent et crient « allô maman, lolo ». D’où viennent-elles ? Des lactones, ces notes charnelles qui sentent la pêche, la noix de coco, voire le beurre, et que l’on trouve aussi en quantité dans le jasmin ou la tubéreuse. Parfois aussi avec une trace de sulfurol, qui évoque le lait chaud qui bout dans une casserole. Autre façon d’enfiévrer les flacons ? Le santal, la fève tonka et sa coumarine amandée, le benjoin velouté et l’ambivalente vanille, doudou universel qui sait tout jouer, de l’innocente gamine à l’explosive coquine.

TENDRE EST LA VIE

Sur la Milky Way, nous avons croisé :

Dent de Lait, de Serge Lutens : lait d’amande, noix de coco, encens… Doux et mordant à la fois.

Twilly, d’Hermès : du piquant avec le gingembre, du solaire avec la tubéreuse et de la tendresse avec le santal, pour les jeunes filles espiègles qui s’échappent de leur chrysalide.

La Pureté tome 1, de Zadig & Voltaire : un « patchou’lait » poudré pour les fausses candides.

Sunny Side Up, de Juliette Has a Gun : une friandise ensoleillée.

Café Tuberosa, d’Atelier Cologne : un capuccino à Venise.

Rêve de Cashmere, de la Collection Extraordinaire Van Cleef & Arpels : aussi douillet et moelleux que son nom le suggère.

Délectation Splendide, de by Terry : buffet show !