POURQUOI LA CHAUSSETTE A LA GROSSE TÊTE ?
Cela fait certes un moment que notre amie la chaussette, du moins aux pieds des modeuses, a quitté sa zone de confort douillette et le secret des chaussures fermées. Si l’on fait un rapide flashback sur ses multiples incarnations fashion récentes, on l’a vue en laine côtelée dans des sandales suédoises, en Lurex dans des escarpins, rayée tennis dans des claquettes de piscine, en résille colorée dans des mules à mors… Cet hiver, elle franchit un cran avec le mi-bas sur escarpins (et sous jupe). Ce look étant toutefois loin de faire l’unanimité, la chaussette tente illico une autre percée conquérante.
Ses hybrides curieux mais confortables que sont la bottine-chaussette et sa cousine la basket-chaussette sont tellement partout qu’on finit presque par en avoir envie… Comme toujours ! C’est d’ailleurs un retour aux sources : on ne voit plus le bout et le talon de nos « socks ». Mais ces dernières sont directement intégrées à la chaussure, perdant ainsi toute autonomie. Le Front de libération des chaussettes ne s’est pourtant pas prononcé contre cette annexion brutale, il a l’air d’approuver. Ce côté 2 en 1 est en effet totalement d’époque. Facile et rapide à enfiler (enfin, si on a les attaches fines…), agréablement mutante (après le transhumanisme, la transchaussette ?) et un peu androgyne (même si nous ne connaissons probablement pas les bons garçons, certains adorent), la « shoesette » a sans doute de beaux jours devant elle.