Madame Figaro

Vanessa Chocteau.

LA DIRECTRICE DU PROGRAMME “FRENCH IOT” DE LA POSTE SOUTIENT L’INNOVATION MADE IN FRANCE ET LES PRODUITS CONNECTÉS DE DEMAIN.

- Internet des objets.

Une heure de réveil ? Trente minutes avant ma famille. Le pitch de votre poste ? Je suis directrice du programme « French IoT » *, lancé par La Poste en 2015 et dont l’objectif est de dénicher les start-up innovantes qui pensent les objets et les services connectés en créant de la valeur ajoutée en termes de business et d’emplois. Nous avons voulu y associer les fabricants, les réseaux de connectivi­té et les grands groupes. Mon rôle est de dénicher les jeunes pousses, de piloter les projets, d’organiser le lien avec les partenaire­s, les levées de fonds, le business et le marketing des nouvelles offres.

Des résultats ? Plus d’un million de commandes par jour, 180 start-up, dont 46 accélérées, 10 grands partenaire­s (Hôpitaux de Paris, Malakoff Médéric, Cogedim, Vinci…). Nous avons lancé en janvier « e-santé », un espace de stockage des données médicales et de mise en contact avec les labos, les médecins… Un carnet de santé numérique, en somme.

S’il faut remonter à l’origine ? Mes parents m’ont inculqué la liberté et l’autonomie : c’est essentiel. En management, faire grandir les gens, c’est les rendre autonomes.

De mes grands-parents, j’ai appris le sens de l’effort, le courage et l’esprit positif.

Ma famille m’a permis l’envol.

Un changement de cap ? Étudiante au début des années 1990, je voulais devenir architecte. On me l’a déconseill­é – à l’époque, le secteur était assez bouché. Alors, j’ai élargi le champ et obtenu un DESS marketing et stratégie.

Des accélérate­urs de parcours ? Des femmes – des mentors – exigeantes et bienveilla­ntes, dont j’ai tiré des leçons précieuses : oser changer de métier, prendre le pouvoir, communique­r. Après mon entrée au service marketing de La Poste en 2000, la DRH m’a attirée vers son pôle des ressources humaines en 2003 ; puis Muriel Barnéoud, aujourd’hui directrice de l’engagement sociétal du groupe, vers la partie industriel­le en 2006. Pour valoriser l’expertise du groupe dans l’écomobilit­é (et conseiller les entreprise­s dans la gestion de la flotte de véhicules électrique­s), j’ai développé Greenovia, dont je suis devenue DG en 2011. Enfin, Nathalie Collin, directrice générale adjointe du groupe, m’a révélé l’importance du levier de la communicat­ion.

Un moment décisif ? Le passage de l’écriture du business plan Greenovia à la prise de direction du projet – le grand saut ! Au bout de quatre ans, j’ai aussi souhaité vivre l’aventure numérique.

Votre définition de l’influence ? Donner envie aux autres de passer à l’action, déclencher le mouvement : il n’y a rien de plus stable que le changement.

Une addiction digitale ? Blinkist : cette appli résume les livres (hors fictions), aide à les choisir… et m’oblige à pratiquer l’anglais.

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