Madame Figaro

/Festival : Albane Cleret.

CETTE CÉLÈBRE CRÉATRICE D’ÉVÉNEMENTS VA ACCUEILLIR LES VIP DU FESTIVAL DANS DEUX ESPACES EXCEPTIONN­ELS, UNE TERRASSE, LE JOUR, ET UN CLUB, LA NUIT.

- PAR PEGGY FREY / PHOTO ALEXANDRE TABASTE

LES INITIÉS – GRANDS PATRONS, dircoms, maisons de luxe, acteurs, agents, producteur­s – l’appellent par son prénom. Le glissent dans la conversati­on, une façon comme une autre de tester si leur interlocut­eur est bien du sérail. « Comme je le disais à Albane… » Difficile en effet, si vous la connaissez, de penser qu’il puisse s’agir d’une autre. Connue pour son style direct, électrique, l’intéressée concentre à elle seule l’énergie d’une centrale atomique. Un ouragan doublé d’une femme d’affaires aguerrie, à la force de conviction solidement ancrée dans une silhouette XXS. Sur ses épaules reposent les plus beaux événements du moment (l’inaugurati­on de la nouvelle boutique Diptyque, rue Saint-Honoré à Paris, l’organisati­on de la fameuse party des césars, les relations publiques des shows Etam, c’est elle). Une réputation construite avec le goût du perfection­nisme.

LE GOÛT DES AUTRES

« Je me suis lancée en 2001, enceinte de huit mois. Je venais de passer cinq années à produire des soirées pour Les Bains Douches, je me cherchais. Motorola m’a contactée pour organiser le lancement d’un téléphone. J’ai dit oui. » Seize ans plus tard, son agence, Albane Communicat­ion, affiche 2,5 millions de chiffre d’affaires et compte parmi ses clients Chanel, Dior, Renault, Chopard, Givenchy Parfums, UGC… Tous font appel à elle pour organiser un dîner, un lancement de produit, une présentati­on de presse, une soirée. Elle leur assure l’accès aux endroits les plus prestigieu­x (l’Automobile Club de France, l’Hôtel Salomon de Rothschild, Aux Prés Cyril Lignac…), une troupe bien ciblée de prestatair­es, la liste d’invités idéale. Elle pense codes couleurs, lumière, musique… « Avec trente événements annuels, mon nom est devenu une marque que je défends tous les jours avec l’aide de mes deux collaborat­rices », résume-t-elle. Sa force ? Un talent indéniable pour connecter, avec un naturel qui n’appartient qu’à elle, grands patrons et comédiens stars, directrice­s de communicat­ion et jeunes talents. Car Albane les connaît tous. Mais ne lui parlez pas de réseau, elle déteste le mot. « Moi, j’ai besoin d’aimer les gens pour donner. »

SPHÈRE D’INFLUENCE

Actuelleme­nt, le Festival de Cannes mobilise toute son énergie. Depuis quinze ans, acteurs, producteur­s, agents se pressent tous les soirs au Club by Albane, 1 600 mètres carrés perchés au sommet de l’hôtel Marriott. « Chaque année, c’est un chantier colossal qui réclame trois semaines de montage, vingt camions, quatre grues et cent vingt artisans. » Terrasse by Albane, le jour, Club by Albane, la nuit : chaque saison, on assiste au chassé-croisé des personnes d’influence. « De nombreux contrats sont signés là-bas… pour mes clients, mais aussi pour moi ! Le Festival reste la meilleure vitrine de mon savoir-faire. » Ses défis à venir ? Exporter la marque Albane à l’étranger (Italie et États-Unis). « J’ai fait de cette phrase d’Oscar Wilde ma devise : “Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles.” »

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