ZABOU BREITMAN

“Quand je filme, je pense à Stanley Kubrick”

QU’EST-CE QU’UN « FILM DE FEMME » ? J’ai été élevée par un père féministe qui m’a appris que je pouvais tout faire comme un homme. Donc, quand je filme, je pense à Stanley Kubrick ou à John Ford, c’est ça mon cinéma.

VOUS ÊTES-VOUS DÉJÀ HEURTÉE AU SEXISME DANS VOTRE CARRIÈRE ? Lorsque j’ai réalisé « Se souvenir des belles choses » en 2002, on m’a dit : « C’est tellement bien fait qu’on pourrait croire que c’est mis en scène par un homme ! »

QUE VOUS INSPIRE LE MOUVEMENT

NÉ DE L’AFFAIRE WEINSTEIN ?

Cette histoire est sortie parce que c’était le moment et dans l’air du temps. Cela a permis d’en parler dans les familles et de faire évoluer des situations figées.

QUELLE MESURE FAUDRAIT-IL PRENDRE EN FAVEUR DES FEMMES ?

Il faudrait qu’il y ait davantage de femmes dans les commissions du CNC qui financent les films. Il s’agit aussi d’un cercle vertueux : plus il y aura de femmes réalisatrices, plus il y aura de petites filles qui pourront se projeter dans ce métier. Cette année, je suis l’ambassadrice de la Semaine du cinéma positif, créée par Jacques Attali à Cannes, dont l’objectif est de promouvoir des films qui ont une portée sociale et qui font avancer les mentalités. Le thème ? Les femmes et le cinéma.

Coréalise, avec Eléa Gobbe-Mevellec, le film d’animation « les Hirondelles de Kaboul ». Sortie prévue en 2019.