FLORENCE LAUTRÉDOU psychanalyste et coach*
“CE QUI SE TRAVAILLE, C’EST LA SOUPLESSE D’ESPRIT” En quoi la chance peut-elle être une qualité professionnelle ?
Parce que c’est un phénomène vertueux, contagieux. Pour soi tout d’abord : plus on en a, plus on en a ; car, une fois qu’on y a goûté, on se met en condition de la favoriser. Et pour les autres autour : le chanceux a tendance à lire le côté solaire des événements, il rend du même coup le monde autour de lui plus optimiste, plus dynamique.
Tombe-t-elle du ciel ?
Non, elle se travaille, mais l’important est de ne pas se dire, dans les moments difficiles, « Je n’ai pas de chance. »
Car l’inconscient est intelligent : il nous installe le programme qu’on s’est fixé.
Quelle est notre marge de manoeuvre ?
D’abord, on peut développer notre attention, ouvrir les yeux sur ces rouages invisibles, ces micro-signes qui montrent que le vent est en train de tourner, quand c’est le moment d’y aller. Ce qui se travaille aussi, c’est la souplesse d’esprit. Le chanceux est adaptable et « opportuniste », un joli mot que les Français aiment peu ; or il qualifie la capacité de saisir les opportunités, la vivacité, la réactivité. Parfois, on cherche un job, un business, un type de clients, et la vie nous répond d’un autre côté.
Il faut être capable de le déceler. Il arrive que la vie prévoie plus grand que ce que, nous-mêmes, on prévoyait.