Cécile Reinaud. 70/Déco : notre best of de la Design Week de Milan.
AVEC SÉRAPHINE, ELLE A INSUFFLÉ UN ESPRIT MODE AU VÊTEMENT DE MATERNITÉ. LES CÉLÉBRITÉS, KATE MIDDLETON EN TÊTE, EN RAFFOLENT.
Une heure de réveil ? 7 h 30. Je ne suis pas une lève-tôt ! Le pitch de votre poste ? Je suis la fondatrice et la directrice générale de Séraphine, une marque de vêtements de maternité haut de gamme. Mon entreprise compte 120 salariés. Très bien entourée, je suis toujours très impliquée dans le style comme dans la stratégie.
S’il faut remonter à l’origine ? Mes grandsparents avaient des usines de tissus qui fournissaient des maisons comme Chanel et Lanvin, ce qui explique sans doute mon goût pour la mode. J’ai pourtant choisi de faire des études de commerce à l’ESC Reims, puis je suis partie travailler dans la publicité à Londres. En parallèle, j’avais un hobby : créer des robes. Et des amies enceintes qui ne trouvaient rien de joli pour s’habiller m’ont sollicitée…
Des résultats à donner ici et maintenant ? Nous célébrons, cette année, les 15 ans de Séraphine. Quand j’ai lancé la marque, j’ai ouvert une boutique derrière Kensington Palace à Londres, un emplacement chic en lien avec notre positionnement. Kate et William se sont installés là. Quand Kate est tombée enceinte, elle est tout naturellement devenue notre cliente. Grâce à elle, nous avons gagné une large visibilité à l’international, notamment aux États-Unis. Aujourd’hui, notre croissance annuelle est de 20 %, notre chiffre d’affaires, de 20 millions d’euros.
Des défis pour demain ? Réussir à ce que Séraphine soit plus présente en France ! Nous avons ouvert en septembre notre première boutique à Paris, place Saint-Sulpice. C’est un vrai succès. Et nous inaugurerons cet été une nouvelle adresse dans la capitale.
Vos accélérateurs de parcours ? Aucun, au début. Puis, au fil du temps, j’ai intégré des clubs d’entrepreneurs, comme le Supper Club et le French Tech à Londres, des endroits où l’on peut échanger des idées, tester ses choix : de vrais soutiens qui aident à évoluer.
Des obstacles sur la route ? Je ne peux pas dire que j’ai dû franchir des obstacles. Le plus dur a été de gérer le développement de l’entreprise quand j’étais enceinte, puis quand mes enfants étaient petits. Je voyageais beaucoup pour trouver des fournisseurs et des fabricants, et, comme tout entrepreneur, j’avais une pression considérable sur les épaules. J’ai choisi de ne pas culpabiliser. J’ai bien fait, car aujourd’hui j’ai deux garçons formidables et fiers de leur maman !
Un moment off, c’est quoi ? Cuisiner, recevoir des amis autour de bons petits plats et faire du yoga.
Une pensée qui vous libère ? Penser à mes enfants est toujours merveilleux.
Votre définition de l’influence ? Avoir la capacité d’insuffler à de jeunes femmes l’énergie d’entreprendre.