Ma leçon de mode : Camélia Jordana.
CHANTEUSE AU TIMBRE MAGNÉTIQUE ET ACTRICE DÉJÀ CÉSARISÉE, CAMÉLIA JORDANA DÉVOILE LES SECRETS DE SON ALLURE CRÉATIVE ET ASSUMÉE.
Iest loin le temps de la « Nouvelle Star » et de la scène du Pavillon Baltard, et pourtant, Camélia Jordana retrouve cette année son premier amour : la musique. Cet automne sortira son nouvel album, « Lost » (1), qu’elle définit comme « le plus personnel de sa discographie » : « C’est un mélange de musique traditionnelle arabe, de hip-hop et de chanson française… Tout ce que j’aime ! » Pour ce disque éclectique, l’artiste a suivi l’intégralité du processus de création, jusqu’à réaliser elle-même certains de ses clips. Et si cette première expérience lui a donné le goût de la mise en scène, c’est comme actrice - désormais césarisée - que le public la retrouvera bientôt au cinéma. Elle est d’abord attendue dans « les Beaux Esprits » (2), de Vianney Lebasque (« les Petits Princes »), puis dans « Red Snake », de la journaliste controversée Caroline Fourest, où elle incarnera une femme soldat : « Pour me glisser dans la peau de mon personnage, j’abandonne peu à peu mes liens avec l’esthétique et la féminité. J’ai enlevé mes faux ongles, je ne me maquille plus et je porte des vêtements amples. » Mais quand elle délaissera le costume de la combattante, Camélia Jordana pourra retrouver son style finement travaillé, à la fois féminin et streetwear. (1) Sortie en septembre chez Arista France/Sony Music. (2) En salles le 7 novembre.
LA MODE
« J’aime cet univers depuis l’enfance. Mon rapport à la mode traduit ce que je suis : une femme en perpétuelle évolution, capable de changements presque schizophréniques, car je me sens aussi bien en jogging qu’en robe et cuissardes. »
L’ÉLÉGANCE
« Elle se retrouve chez des personnes susceptibles de détecter la pudeur de l’autre. Mon ami Tarah-Jay Bangalter, le fils d’Élodie Bouchez et de Thomas Bangalter, a cette élégance en lui. Il n’a que 16 ans, mais brille déjà par sa maturité. »
MON STYLE
« Au quotidien, il guide mon humeur et évolue en fonction de ce que je dois défendre le jour J. Pour un concert, par exemple, je me dois d’être en confiance et j’opte pour des vêtements qui me rassurent. Si un rendez-vous m’angoisse, je vais naturellement vouloir me cacher sous une casquette et des coupes XXL. »
LA TRANSMISSION
« Pour la mode, j’ai pu compter sur ma mère et ma soeur aînée, qui raffolent des vêtements. Et pour la vie, je m’accroche à l’idée de toujours aller vers la lumière et l’amour. »
LA FÉMINITÉ
« C’est la force d’un être humain qui s’aime. Une femme comme la rappeuse américaine Princess Nokia se distingue par cette puissance-là. »
LE GLAMOUR
« Il se fabrique à l’aide de stylistes, de maquilleurs, de coiffeurs… C’est ce qui est à la fois excitant, ludique et irréel. »
MES MARQUES FÉTICHES
« Gucci et Versace pour la modernité et la mixité de leurs influences, également Louis Vuitton, et le dernier défilé couture de Givenchy m’a éblouie. »
LA HAUTE COUTURE
« Les défilés m’évoquent les spectacles d’antan où le public réagissait en live. J’adorerais composer pour un show de Jean Paul Gaultier. »
LA ROBE IDÉALE
« En soie, rose poudré, avec les épaules dénudées et très cintrée à la taille. »
UNE FASHION ADDICTION
« Mes bijoux ! Tous vintage en or jaune. Chacun a son histoire : j’ai acheté ma bague ornée d’une pierre de jade dans une friperie à Lecce, et ma chevalière m’a été offerte par Esther Garrel, lors du dîner des Révélations des césars. »
MES ICÔNES
« En musique : Babx, mon meilleur ami. C’est à ses côtés que j’ai le plus appris. Au cinéma : Yvan Attal. Être dirigée par lui revient à assister à une master class privée chaque jour. »
UNE VIE SANS TALONS, C’EST…
«… mon quotidien, car je ne porte que des baskets. Ma chance est de parvenir à me sentir sexy à plat. »