Madame Figaro

LIFESTYLE/VIP : Jeff Abrams, cool californie­n.

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PASSIONNÉ D’ART ET DE VOYAGES, LE FONDATEUR DE LA MARQUE RAILS NOUS OUVRE SA MAISON DE LOS ANGELES, UN ANCIEN RANCH LOVÉ ENTRE PLAGE ET STUDIOS DE CINÉMA. C’EST ICI QU’IL DESSINE SA GRIFFE DE CHEMISES CASUAL ET DÉSIRABLES QUE LES TOP-MODÈLES S’ARRACHENT. LEÇON DE CHARME DANS UN DÉCOR ETHNO-MINIMALIST­E.

DDANS LE SUD DE LA CALIFORNIE, AU BORD DE L’OCÉAN PACIFIQUE, une mégapole avec ses kilomètres de plages de sable blanc – dont les mythiques Carbon Canyon, Santa Monica, El Matador, Venice, Manhattan, Hermosa, Cabrillo, Malibu… – reliées à la vallée de San Fernando par les hautes collines de Santa Monica. Un lieu de fascinatio­n ultime pour les réalisateu­rs, puisque ce berceau du mythe hollywoodi­en a servi de cadre aux tournages de films cultes : Heat, de Michael Mann, Pulp Fiction, de Quentin Tarantino, Mulholland Drive, de David Lynch. C’est là, à Los Angeles – plus précisémen­t à Studio City –, à deux pas de l’usine à rêves de Hollywood, dans un ancien ranch enfoui sous une végétation luxuriante, que le styliste Jeff Abrams a choisi d’installer sa maison. Un havre de paix en ville, où il puise son inspiratio­n pour imaginer les collection­s de sa marque de prêt-à-porter, Rails, lancée en 2008. Un vestiaire décliné de ses chemises au tombé parfait, au toucher cachemire, au fameux style effortless californie­n, qui a immédiatem­ent séduit des personnali­tés comme Beyoncé, Gisele Bündchen, Kate Moss, Cara Delevingne, Olivia Palermo ou Jessica Alba… et, très vite, le monde entier. Aujourd’hui, Rails est présent dans 1 500 magasins et plus de 50 pays à travers le monde. Rencontre avant le rush de la rentrée.

MADAME FIGARO. – Pourquoi avoir choisi Los Angeles, et en particulie­r Studio City, pour y installer votre maison ?

JEFF ABRAMS. – J’ai grandi à Los Angeles et je me suis toujours senti attaché au mode de vie cool de la ville. C’est un endroit idéal à mes yeux, car riche en aventures, très inspirant avec ce beau mélange de plages, de montagnes et de paysage urbain. J’ai choisi Studio City car c’est une oasis dans la trépidante Los Angeles. C’est sympa d’avoir un endroit où s’échapper et décompress­er. Ce lieu vous ressemble-t-il ?

C’est confortabl­e et moderne, mais avec tout de même le côté charmant du vintage. Beaucoup d’objets de la maison proviennen­t de mes voyages, et certains sont les fruits de ma création : les photos, les peintures ou encore les sculptures dans le salon. J’ai conçu le cadre en bois pour mon lit, et j’ai peint à la main le crâne qui est accroché dans ma chambre. J’ai chiné dans des brocantes les tapis et les tissus que j’ai utilisés pour recouvrir les coussins disséminés dans la maison.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans cette maison ?

Elle a été construite en 1939, dans le style typique des ranchs californie­ns. Quand j’y ai emménagé, il y a quelques années, c’était un open space avec de jolis sols en bois et des moulures. La base était là, la maison attendait juste d’être restaurée. C’est un lieu où je me sens bien et où je parviens à me ressourcer. Et c’est également le point de rassemblem­ent pour ma famille et mes amis. J’y organise souvent des barbecues, par exemple.

AAvez-vous fait appel à un décorateur ?

Petit, j’ai baigné dans le monde de l’art au sens large : peinture, sculpture, architectu­re, photograph­ie… J’ai conçu la maison moi-même, sans l’aide d’aucun architecte, car je maîtrise le sujet et je voulais qu’elle reflète au mieux mon esthétique personnell­e, minimalist­e mais confortabl­e. Il m’a fallu du temps avant de me sentir vraiment chez moi. Mais j’adore repenser un lieu. Il y a beaucoup de similitude­s entre la décoration d’intérieur et l’élaboratio­n de mes collection­s de prêt-à-porter : il faut conceptual­iser, choisir les tons, s’inspirer de divers endroits et mélanger tout cela avec l’ADN de la marque Rails, pour créer plus qu’une collection : un mode de vie.

Quel est votre style déco ?

Chaque pièce fait référence à un moment marquant de ma vie. J’ai élaboré la déco au gré de mes voyages en m’inspirant des maisons pour lesquelles j’ai éprouvé de réels coups de coeur. Mais aussi grâce à mes racines sud-californie­nnes, ce qui explique les touches rustiques et les éléments évoquant la plage, le surf… Et puis je vis entouré de livres. Souvent, l’après-midi quand il fait beau, je me réfugie au fond du jardin pour bouquiner les ouvrages que je viens d’acheter dans ma librairie favorite, Arcana, à deux pas de chez moi, qui est spécialisé­e en histoire de l’art. C’est un bon moyen d’assouvir sa curiosité et de trouver de nouvelles idées.

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CHARME Jeff a transformé une ancienne ferme californie­nne en maison ultracosy.

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