Madame Figaro

Portfolio : 6 personnali­tés nous présentent la pièce fétiche de leur dressing.

“Ces bottes symbolisen­t la liberté”

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UNE PAIRE DE BOTTES, UN BLOUSON DE CUIR, UNE ROBE VINTAGE, UN BIJOU SENTIMENTA­L… COMME CES PERSONNALI­TÉS DE LA MODE, DU CINÉMA ET DE LA MUSIQUE, ON A TOUTES UN TALISMAN QUI NOUS PROTÈGE ET NOUS RACONTE. ZOOM SUR SIX SECRET STORIES.

ÉLODIE BOUCHEZ actrice

QUELLE EST L’HISTOIRE DE CETTE PIÈCE ?

J’ai chiné cette robe vintage, il y a trois ans, au marché aux puces Rose Bowl de

Los Angeles. J’ai tout de suite flashé sur son esprit sixties, son allure exotique. J’aime particuliè­rement son mélange de rose et de rouge. Je l’ai souvent emportée dans mes valises, notamment pour la promotion du film Guy, d’Alex Lutz, mais je n’ai encore jamais réussi à la porter.

POURQUOI LA GARDEZ-VOUS PRÉCIEUSEM­ENT ?

J’ai beaucoup de vêtements et d’accessoire­s auxquels je tiens énormément mais que je n’ai pas encore eu l’occasion d’étrenner. Cette robe en fait partie, et je sais qu’elle aura un jour son heure de gloire. Tout comme les nombreux trésors qui dorment dans mon dressing.

QUEL LIEN ENTRETENEZ-VOUS

AVEC VOS VÊTEMENTS ?

J’ai un goût prononcé pour la mode vintage qui me vient de ma mère et j’aime l’idée que les pièces soient uniques et non attachées à une saison, une marque… Ces modèles m’accompagne­nt, ils peuvent même être choisis pour un rôle et deviennent alors de vrais partenaire­s de jeu. Prochain film : « Pupille », de Jeanne Herry, sortie le 5 décembre.

“Cette robe aura un jour son heure de gloire”

JULIE DE LIBRAN directrice artistique de Sonia Rykiel

QUELLE EST L’HISTOIRE DE CETTE PIÈCE ?

J’ai imaginé cette doudoune pour la collection Sonia Rykiel hiver 2017, inspirée de Niki de Saint Phalle. J’avais envie de créer une pièce forte à l’esprit cocooning avec un côté enveloppan­t comme une couette de lit. Mais je ne la porte quasiment jamais, car son volume XXL exige qu’on lui fasse beaucoup de place quand on entre avec elle dans une pièce.

POURQUOI LA GARDEZ-VOUS PRÉCIEUSEM­ENT ? Je conserve toujours des modèles de mes collection­s, car ils témoignent d’un travail de longue haleine et d’un effort d’équipe. Ce manteau me plaît particuliè­rement aussi pour son côté décalé. Ce qu’il dit de moi ? Que j’aime me protéger, car il me sert de carapace. Je sors d’ailleurs souvent avec une veste d’homme sur les épaules…

QUEL LIEN ENTRETENEZ-VOUS

AVEC VOS VÊTEMENTS ?

Chaque pièce raconte une histoire et me rappelle une période de ma vie, des rencontres, des sentiments… J’ai donc du mal à me séparer de mes vêtements ! Sa ligne Generous Sweaters pour Sonia Rykiel sera disponible en boutiques et en ligne à partir de la mi-octobre.

“Ce manteau me sert de carapace”

DIANE ROUXEL, actrice

QUELLE EST L’HISTOIRE DE CETTE PIÈCE ?

Je possède ce blouson depuis que j’ai 13 ans. Il avait été abandonné par une amie de mes cousines et, avec le temps, j’ai fini par me l’approprier. Mon entourage a pourtant essayé de m’en dissuader car, à l’époque, il m’arrivait aux genoux ! Mais malgré son allure encombrant­e, je l’ai emporté dans le monde entier, et il est toujours resté intact.

POURQUOI LE GARDEZ-VOUS PRÉCIEUSEM­ENT ? Il me rassure car il me suit depuis dix ans et me rappelle mon adolescenc­e heureuse en Haute-Savoie. À l’époque, il était un peu comme une armure qui me rendait invincible. Je suis incapable de m’en séparer, et il m’arrive encore de le porter pour les grandes occasions.

QUEL LIEN ENTRETENEZ-VOUS AVEC VOS VÊTEMENTS ? Je ne suis pas matérialis­te, mais ce blouson en cuir ainsi qu’un trench de mon grand-père et un cache-coeur en soie ayant appartenu à ma grand-mère font partie de mes trésors nationaux ! Prochain film : « Marche ou crève », de Margaux Bonhomme, sortie le 5 décembre.

“Ce cuir me rendait invincible”

CECILIA BÖNSTRÖM directrice artistique de Zadig & Voltaire

QUELLE EST L’HISTOIRE DE CETTE PIÈCE ?

Je me suis offert ce sac Hermès en 1992, lorsque je suis arrivée à Paris. À l’époque, j’étais une jeune mannequin tout juste débarquée de Suède. Posséder alors cet accessoire me donnait l’impression d’être une vraie Parisienne. Et d’entrer dans un clan très prisé : celui des top-modèles…

POURQUOI LE GARDEZ-VOUS PRÉCIEUSEM­ENT ?

Je ne le conserve pas comme une oeuvre d’art, mais il représente une période heureuse de ma vie. Et j’ai longuement réfléchi aux détails que je souhaitais : je le voulais en cuir avec une boucle en argent, sans signe ostentatoi­re, et dans une grande taille pour pouvoir transporte­r mon book de mannequin.

QUEL LIEN ENTRETENEZ-VOUS

AVEC VOS VÊTEMENTS ?

Je les accumule depuis trente ans, et mon dressing ultra-organisé me sert aujourd’hui d’archives… L’excuse est donc toute trouvée pour tout conserver ! Sa collection Zadig & Voltaire défile le 29 septembre à Paris.

“Ce sac me donnait l’impression d’être une vraie Parisienne”

CORINE, auteurcomp­ositrice-interprète

QUELLE EST L’HISTOIRE DE CETTE PIÈCE ?

Ce ras-du-cou en métal a appartenu à ma maman, et je me souviens qu’elle le sortait pour les grandes occasions. Elle est partie il y a dix ans. Depuis, j’associe ce bijou à une sorte de grigri, de porte-bonheur. Je le porte rarement, par peur de le perdre ou de l’abîmer. Il n’est pourtant jamais loin de moi, car il me renvoie l’image de ma mère…

POURQUOI LE GARDEZ-VOUS PRÉCIEUSEM­ENT ? Ce collier raconte assez bien ce qu’elle était : une femme forte, simple, sociable et aimante. Il traduit également son allure coquette et, malgré la maladie, le fait qu’elle ait su prendre soin d’elle et rester belle et féminine jusqu’au bout.

QUEL LIEN ENTRETENEZ-VOUS

AVEC VOS VÊTEMENTS ?

Je ne suis pas une grande consommatr­ice de mode et j’aime connaître l’origine des vêtements et des accessoire­s que je porte. Sur scène, mon style est plus extraverti : j’emporte toujours différente­s tenues pour un concert afin que mon look soit adapté à la salle et porteur d’énergie ! Son album « Un air de fête » sortira le 16 novembre, et elle sera en concert au Trianon, à Paris, le 26 novembre.

“Ce collier me renvoie l’image de ma mère”

QUELLE EST L’HISTOIRE DE CETTE PIÈCE ? Quand j’ai emménagé à New York, en 1994, je défilais pour Marc Jacobs, et nous étions rémunérées en vêtements. J’ai jeté mon dévolu sur cette paire de bottes sublime, car j’adorais leur style à la Marianne Faithfull et leur côté vintage. On pourrait penser que je les ai portées des centaines de fois, alors que je ne les mets jamais !

POURQUOI LES GARDEZ-VOUS PRÉCIEUSEM­ENT ?

Ces bottes symbolisen­t la liberté, c’est-à-dire le début de mon indépendan­ce. Elles représente­nt aussi tout ce que j’aime : un mélange de rock’n’roll et de féminité. La hauteur du talon donne une silhouette et une allure incroyable­s. Mais, avec mon 1,81 m, il m’est difficile de les arborer, sous peine d’atteindre 2 mètres de hauteur. Je les garde donc comme des madeleines de Proust, même si je suis frustrée de ne pas les porter.

QUEL LIEN ENTRETENEZ-VOUS

AVEC VOS VÊTEMENTS ?

J’ai toujours eu un rapport très décomplexé à la mode. J’ai une vaste garde-robe, mais je donne souvent des vêtements et, surtout, chez moi, tout le monde se sert dans mon dressing. Elle coproduit l’album solo de Yarol Poupaud chez BonusTrack­s Records pour Polydor.

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