Madame Figaro

Soins : lifting or no lifting ?

Un jour, on se pose forcément la question, car rien de tel qu’un lifting pour EFFACER LE TEMPS. Reste à savoir à quel âge on peut franchir le pas et si LE BISTOURI est pour nous la meilleure alternativ­e. Réponses de nos EXPERTS.

- PAR CAROLE PAUFIQUE

LE DR NELLY GAUTHIER, MÉDECIN ESTHÉTIQUE, LE DIT CLAIREMENT : « LE LIFTING RESTE LA

SEULE ALTERNATIV­E, ET LA PLUS BELLE, aux cous gras ou aux traits trop relâchés. Cassure de la ligne de l’ovale, cou détendu et fripé, pli d’amertume marqué, bajoues, double menton… Dans ces cas-là, je laisse toujours la place au chirurgien. »

L’ÂGE IDÉAL

« Avant, il n’était pas rare de se faire lifter à 40 ans. Mais avec les progrès de la médecine esthétique, opérer une femme avant 45 ans est devenu exceptionn­el, constate le Dr Philippe Kestemont, chirurgien de la face et du cou. L’âge moyen du premier coup de scalpel ? 50 ans. C’est le moment où la peau, souple et élastique, offre les meilleurs résultats et où personne ne s’aperçoit de cette petite remise en tension. En général, les femmes en pratiquent un second vers 65-70 ans. »

NI TROP TÔT…

Certaines quadras en quête de perfection ne jurent que par le bistouri. « Sur un visage peu marqué, il faut savoir dire non, car l’améliorati­on sera si minime que la patiente a toutes les chances d’être déçue, prévient le Dr Olivier Claude, chirurgien plasticien. Mais dans les cas de perte de poids massive et de peau très relâchée, on peut envisager un lifting même à 40 ans. »

… NI TROP TARD

À l’inverse, quand l’ovale gondole et que le cou s’affaisse, il est toujours temps de sauter le pas, même à 65 ou 70 ans. Si la peau est de bonne qualité, le bénéfice sera le même. La limite ? Elle vient plus tard. « À 75 ans, on peut se laisser tenter, mais le geste opératoire devra être plus léger pour éviter les complicati­ons, et le changement sera forcément très visible », concède le Dr Kestemont.

LES BÉMOLS

Plus que d’âge, c’est une question de personne. Le warning ? Il clignote pour les femmes mûres à la peau très fine, abîmée par le soleil, et chez celles qui ont multiplié les peelings ou les liftings. « Une peau qui a perdu son élasticité risque de mal supporter l’opération. Les suites seront plus lourdes, le résultat sera moins naturel et forcément décevant », souligne le Dr Claude.

ON DÉCONSEILL­E

Les formes de visage borderline, trop ronds ou trop maigres. Mêmes réserves pour les personnes en surpoids aux traits empâtés, car il est difficile d’atteindre la graisse située derrière le muscle. Elles doivent donc s’attendre à conserver un peu de rondeurs et un ovale moins défini.

À l’opposé, sur les visages émaciés aux joues creuses mais sans excès de peau, un lifting ne ferait qu’aplatir le visage. « Seul un relâchemen­t cutané justifie la chirurgie mais obligatoir­ement associée au lipofillin­g (injections de graisse), pour restaurer les contours de l’ovale », précise le Dr Kestemont.

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