Madame Figaro

198 /Confidenti­el : Samuel Le Bihan.

L’ACTEUR PUBLIE UN BONHEUR QUE JE NE SOUHAITE À PERSONNE *, LE COMBAT D’UNE MÈRE POUR SON ENFANT AUTISTE.

- PAR MINH TRAN HUY / ILLUSTRATI­ON MARC-ANTOINE COULON

Si vous deviez résumer votre roman ?

C’est le parcours d’une femme qui refuse la fatalité, la métamorpho­se d’une mère en guerrière engagée, et l’arrivée du bonheur qu’il faut prendre le risque d’accepter.

Qu’aviez-vous en tête en l’écrivant ?

Je voulais raconter le combat d’une femme, d’une héroïne que l’on peut croiser dans la rue.

Le principal trait de votre caractère ?

L’entêtement. C’est ce qui m’a permis de changer le cours de mon existence. Je ne pense pas que l’on aurait misé sur moi quand j’étais jeune

Celui dont vous êtes le moins fier ?

Une certaine brutalité, qui était nécessaire comme outil de résilience, mais qui n’est pas une alliée acceptable au quotidien. Celui que vous détestez chez les autres ?

La lâcheté, le mensonge, la veulerie.

Votre série télé préférée ?

Je regarde plutôt des documentai­res. Je vous conseille

I Am Not Your Negro, de Raoul Peck. Votre truc antistress ?

Le sport, tous les sports, du moment que je m’épuise.

Votre geste écolo ?

Un engagement avec Earthwake, mon associatio­n que je défends depuis quatre ans maintenant.

Votre luxe ?

Une vague, un surf et le soleil. Votre devise ?

« Vise les étoiles, au pire tu atteindras la Lune. »

Un adjectif qui vous convient ?

Lucide-optimiste.

Pour commencer à écrire, il vous fallait…

Être bien entouré, ce qui a été le cas avec Charlotte Pons et son atelier d’écriture, Engrenages & Fictions. Qu’en attendez-vous ?

C’est une façon pudique de me dévoiler (Samuel Le Bihan est père d’une petite fille autiste, NDLR). J’en attends un certain apaisement.

Sur une île déserte, qu’emporterie­z-vous ? Voyages à travers le cinéma français,

de Bertrand Tavernier, et un panneau solaire pour faire fonctionne­r l’écran. Les trois basiques de votre dressing ?

Un jean Levi’s, une paire de Rautureau et un costume de chez Costume National.

Le casting d’un dîner idéal chez vous ?

L’écrivain Jean-Christophe Rufin, l’auteur Abd Al Malik, le photograph­e Paolo Roversi, la médecin Dinah Vernant, le peintre Miquel Barceló.

Une musique dans votre vie ?

Pavarotti, Miles Davis, Led Zeppelin, James Brown… Vous saviez qu’ils ont chanté ensemble, Pavarotti et James Brown ? C’est éblouissan­t. Une rencontre qui vous a marqué ?

J’ai fait une séance photo avec Morgan Freeman. Nous étions tous les deux face à face, et il plantait son regard intense dans le mien. Il ne me regardait pas, il scrutait mon âme. Votre madeleine de Proust ?

Un Rubik’s Cube.

* « Un bonheur que je ne souhaite à personne », aux Éditions Flammarion.

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