JULIA MINKOWSKI
AVOCATE PÉNALISTE, ASSOCIÉE DU CABINET TEMIME, 37 ANS, 2 ENFANTS
À quelle heure quittez-vous le travail ?
« À 20 heures. J’exerce une profession qui permettrait tout à fait le télétravail et pourtant, en dehors des audiences, tout le monde est présent au cabinet, de 9 heures à 20 heures. Récemment, j’ai travaillé avec un grand groupe américain, nous avions des conference calls et les avocats ne se trouvaient jamais au même endroit : ils étaient à la montagne, à l’hôtel, à la mer, chez eux… J’avoue que moi, je trouverais très bizarre de chercher un collaborateur dont j’ai besoin et qu’il ne soit pas là parce qu’il travaillerait chez lui ce jour-là. Cela dit, je note avec une certaine satisfaction que les jeunes avocats hommes ont les mêmes préoccupations que nous (libérer la nounou…). Nous sommes plus aidées que ne l’étaient nos mères ! »
Votre secret pour que ça fonctionne ?
« Tous les matins (sauf matinale de radio), mon mari (Benjamin Griveaux, secrétaire d’État et porte-parole du gouvernement, NDLR) accompagne nos enfants à l’école, parce qu’ils sont couchés quand il rentre le soir. J’habite à dix minutes à pied de mon travail – un point-clé – et quand je retrouve les enfants, ils ont dîné et pris leur bain. J’arrive pour le quality time (lire des histoires…) et je suis bien consciente que c’est une grande chance. Si je sors, j’essaye de ne pas être absente deux soirées de suite. Et le week-end leur est consacré. C’est possible grâce au smartphone, un outil qui permet d’être disponible à tout moment. Il est vrai qu’on ne s’en défait jamais vraiment. On l’écarte trente minutes quand on dîne tous les deux, mais c’est à peu près tout. Le secret, c’est d’être souple ! »