Madame Figaro

Business : Melita Toscan du Plantier.

AMBASSADRI­CE * DU FESTIVAL INTERNATIO­NAL DU FILM DE MARRAKECH ET PRODUCTRIC­E, ELLE DÉFEND AVEC PASSION L’UNIVERSALI­TÉ DU 7E ART.

- BUSINESS MANTRA « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort. » PAR ISABELLE GIRARD / PHOTO LEA CRESPI

Une heure de réveil ? 6 h 30, avec les nouvelles sur CNews ou sur BFM. Je me fais un thé vert et je réponds à mes e-mails. S’il faut remonter aux origines ?

Mes parents étaient des immigrés serbes. Mon père était électricie­n et ma mère, femme de ménage. Je me suis retrouvée dans un foyer de la DDASS près d’Étretat. J’y suis restée neuf ans. Un jour, une équipe est venue tourner un film, et c’est là que j’ai découvert la magie du cinéma.

Vos accélérate­urs de parcours ?

Ma rencontre avec Danielle Gain, une célèbre agent artistique, quand je suis arrivée à Paris : elle m’a offert mon premier stage comme attachée de presse cinéma.

Un moment décisif ? Ma rencontre avec Daniel Toscan du Plantier. Je travaillai­s pour UniFrance. Il en était le président depuis 1988. Nous nous sommes mutuelleme­nt sauvés. Sa femme venait d’être assassinée, je n’avais connu que la violence. Il était fasciné par mon histoire. Il croyait en moi. Il m’a donné confiance en moi. Il aimait mon côté soldat. Avec lui, je me sentais invincible. Nous avons eu deux enfants. J’ai vécu les six plus belles années de ma vie.

Un changement de cap ? La création du Festival internatio­nal du film de Marrakech. Nous l’avons fait naître avec Daniel, en 2001, à la demande du roi du Maroc, Mohammed VI.

Le pitch de votre poste ? Faire de ce festival un lieu de rencontres ouvert sur le monde, où le public marocain peut à la fois découvrir des films d’auteur, des films grand public grâce aux projection­s place Djemàa el-Fna, permettre à tous d’assister aux Conversati­ons with… de grands noms du cinéma, comme cette année Martin Scorsese ou Guillermo del Toro.

Des résultats à donner ici et maintenant ?

À la création de notre festival en 2001, il n’y avait que quatre films en compétitio­n. Aujourd’hui, il y en a quatre fois plus et le public vient de plus en plus nombreux.

Vos prochains défis ? Poursuivre mon métier de productric­e avec Tosca, la société que je viens de créer. J’aimerais produire à l’avenir en m’associant avec des amis producteur­s.

Une digital addiction ? Mon compte Instagram est privé, ce qui me permet de communique­r de façon ludique avec mes amis dans le monde entier.

Un moment off ? Éteindre mon portable et faire du sport (boxe, Pilates ou yoga).

Votre définition de l’influence ? Pouvoir changer les choses. * Conseillèr­e du président de la Fondation du Festival internatio­nal du film de Marrakech, SAR Le Prince Moulay Rachid. Le Festival a lieu du 30 novembre au 8 décembre. festivalma­rrakech.info

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