Madame Figaro

: Corinne Gensollen.

UNE PASSION POUR LE SPORT, UNE ÂME D’ENTREPRENE­URE : DIRECTRICE GÉNÉRALE DE LA MARQUE INTERSPORT, ELLE PILOTE SA MUTATION.

- PAR MARIA GRAZIA MEDA / PHOTO LÉA CRESPI

UU minutes ne heure de réveil ? 6 h 30 : eau tiède citronnée, dix

d’étirements, news sur mon mobile et, à 7 h 30, un regard sur les chiffres d’Intersport de la veille, mon rituel ! Le pitch de votre poste ? Directrice générale d’Intersport (géant mondial de la distributi­on d’articles de sport) pour la France et la Belgique, et vice-présidente du Board internatio­nal. Je pilote les services opérationn­els de la centrale ainsi que la Manufactur­e française du cycle, première usine d’assemblage de vélos en France. Des résultats à donner ici et maintenant ? Intersport est, en France, un groupement coopératif de 650 magasins, 9 000 collaborat­eurs, 2,2 milliards d’euros de CA et une croissance de 9,1 % en 2018. Des défis pour demain ? Continuer la transforma­tion phygitale (physique et digitale) de l’enseigne, en offrant un vrai service sur tous les canaux – clic & collect, livraison à domicile, expérience personnali­sée en magasin. Projeter Intersport dans l’air du temps, avec un nouveau discours et en développan­t l’athleisure (vêtements de sport pour l’usage quotidien), les produits de bien-être, etc.

S’il faut remonter à l’origine ? Fille de commerçant­s, j’ai appris tôt le sens du travail, de l’effort et du service client. J’aidais souvent mes parents dans leur boucherie de la Sarthe. Le dimanche… j’avais foot avec mon père, président d’un petit club. Je l’accompagna­is tout le temps, au désespoir de ma mère.

Un accélérate­ur de parcours ? Procter & Gamble m’a recrutée en fin d’études à l’ISC en 1990. J’avais 22 ans, j’absorbais tout. Je suis montée en grade. Sans le coup de foudre pour mon futur mari, j’aurais pu y faire toute ma carrière !

Un moment décisif ? En 1999, mon mari, ingénieur chez Elf, veut quitter Paris pour s’installer à Marseille. Je contacte un chasseur de têtes qui – hasard ? chance ? – cherche un directeur commercial pour l’Olympique de Marseille ! Il me présente à Robert Louis-Dreyfus, qui m’offre le poste, pour le plus grand bonheur de mon père. Le fil rouge de votre parcours ? Le sport. Après deux ans à l’OM, je deviens en 2001 DG de WND Sport, agence de conseil aux organisati­ons sportives. En 2005, retour à l’OM, à la direction des opérations. En 2016, Jacky Rihouet, président d’Intersport, me propose le poste de DG de l’enseigne. Parallèlem­ent, avec mon mari, nous avons acheté un vignoble bio, auquel nous avons consacré nos soirées et nos week-ends pendant sept ans. Nos deux enfants (21 et 16 ans) font les vendanges et nous accompagne­nt sur les marchés : la meilleure façon de leur apprendre le sens du travail et l’envie d’entreprend­re.

Une digital addiction ? WhatsApp. J’ai créé des groupes famille, amis proches…

Un moment off ? Dix kilomètres de course tous les samedis, et mon cours de boxe tous les dimanches, avec ma fille et un coach.

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