Madame Figaro

FLAVIENNE BARBIER

“Nos ateliers sont des trésors à préserver”

- DIRECTRICE GÉNÉRALE FRANCE, MIKIMOTO

LES BIJOUX ET VOUS ?

Toute petite déjà, j’avais une passion pour les bijoux. Je suis champenois­e, née dans les vignes, donc pas du tout prédestiné­e. Pourtant, dès l’âge de 18 ans, j’entrais chez un joaillier parisien, parce qu’il était évident que ma vie serait dédiée aux pierres. VOTRE HISTOIRE AVEC MIKIMOTO ?

Je venais de quitter Chaumet parce que j’allais accoucher, et je voulais profiter de la naissance de mon deuxième enfant pour faire un break. Un chasseur de têtes m’a demandé ce qui me pousserait à retravaill­er. Je lui ai répondu : « Le challenge ! » Prendre la direction d’une maison étrangère à Paris, c’est un vrai défi. Dix jours après, ma fille naissait et j’étais rappelée. J’ai mis une robe très serrée et j’y suis allée. J’ai rencontré deux Japonais qui m’ont ensuite demandé de venir à New York, où j’ai emmené mon bébé et ma mère. Puis ça a été Tokyo. Je pense que le fait que je sois une femme posait un problème au départ, la société était alors dirigée en France par un Japonais. Mais au final, ils m’ont donné le poste, en août 1997. Les ateliers extraordin­aires que nous avons en France et à Paris sont des trésors à préserver. QUELLE FEMME MANAGER ÊTES-VOUS ? Je ne pense pas qu’être une femme change quoi que ce soit. Il faut être proche de ses équipes et, de temps en temps, sur le terrain pour être à l’écoute de la clientèle. 70 % de nos acheteurs sont des hommes, ce qui est très particulie­r. Il faut les guider en les faisant parler. C’est émouvant avec les jeunes hommes qui sont souvent très timides.

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De gauche à droite : Valérie Messika, Caroline Gaspard, Flavienne Barbier, Hind El Karout et Valérie Samuel.

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