Madame Figaro

Business : Nathalie Roos, la fibre commercial­e.

LA DIRECTRICE GÉNÉRALE DE LA DIVISION PROFESSION­NELLE DE L’ORÉAL ACCOMPAGNE 1,5 MILLION DE COIFFEURS DANS LE MONDE.

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Une heure de réveil ? Une heure et quart avant mon départ. Cinq minutes en plus si je me lave les cheveux ! Le pitch de votre poste ? Directrice générale de la division des produits profession­nels de L’Oréal, et membre du comex. J’accompagne les coiffeurs dans le monde entier et le développem­ent de leur business dans un contexte « disrupté » par le digital.

Des résultats à donner ici et maintenant ? 1,5 million de clients, 12 000 collaborat­eurs dans le monde, un chiffre d’affaires de

3,25 milliards d’euros. L’ouverture, en 2020, à Paris, d’une école, et la création du premier Bachelor Coiffure et Entreprene­uriat (bac +3). L’objectif : valoriser ce métier. En France, il y a 10 000 postes de coiffeurs vacants !

Quels défis pour demain ? Instagram, les applis et les tutos ont complèteme­nt changé ce métier. À nous d’épouser cette mutation, de prendre le meilleur du digital pour accompagne­r de façon personnali­sée nos clients coiffeurs.

S’il faut remonter à l’origine ? Je suis fière d’être née en 1965, l’année où ma mère a pu ouvrir un compte bancaire à son nom ! Diplômée d’HEC, indépendan­te, elle est mon modèle. Ma famille m’a transmis des valeurs, une exigence : travailler dur et construire dans la durée. Dirigée vers une prépa, j’ai opté pour une école de commerce. Même si, au départ, je rêvais d’être professeur­e de sport !

Le fil rouge de votre parcours ? Tous mes copains de promo sont partis dans la finance ou le marketing. J’ai choisi la vente : j’aime la relation avec le client. J’ai fait toute ma carrière dans la grande consommati­on, chez Kraft, Kronenbour­g, Mars. En 1994, Mars me propose de piloter le sponsoring de la Coupe du monde de foot 1998. Je refuse : mon deuxième enfant a 2 ans, je ne veux pas louper toute sa maternelle. C’est l’occasion de tester ma relation avec l’entreprise. Quand j’ai quitté Mars pour L’Oréal, en 2012, j’étais présidente Europe…

Un moment décisif ? La rencontre avec mon mari. Il est dentiste, et fier de ma réussite. Je pensais faire carrière, puis fonder une famille. Je n’avais pas prévu de me marier à 25 ans, ni d’avoir déjà trois enfants à 31. On n’a pas besoin de cocher les cases dans le bon ordre…

Des obstacles sur la route ? Je suis optimiste, je vois les possibilit­és plus que les problèmes. Le plus important, c’est que j’ai choisi ma vie, en restant fidèle à qui je suis. J’adore le concept d’intentionn­alité : quand on sait où on veut aller et pourquoi, on trouve toujours la méthode.

La main amie qui vous remet en forme ? Mes amies ! Leur regard et leur parler franc.

Votre définition de l’influence ? Rendre plus belle la vie des autres.

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« Great Place to Win : si, dans l’entreprise, les équipes se sentent valorisées, motivées, émotionnel­lement impliquées, la performanc­e sera là. »

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