Madame Figaro

MÉDITER pour moins grignoter

AVEC LA PLEINE CONSCIENCE, EXIT LES COMPULSION­S ! QUELQUES CLÉS POUR S’AFFRANCHIR DE L’ANARCHIE ALIMENTAIR­E.

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UNE MEILLEURE SANTÉ

C’est prouvé : la méditation de pleine conscience améliore la santé, physique et mentale. Elle constitue aussi une thérapie idéale pour qui veut faire la paix avec son assiette. « Manger en prêtant attention à ses sensations, sans culpabilis­er ni juger, permet d’établir une relation plus saine avec la nourriture, explique Claudine Granger, sophrologu­e et praticienn­e en hypnose *. Et, ainsi, de revenir à un équilibre en matière de qualité et de quantité. » Sujette aux compulsion­s ? On suit ses conseils.

JE MANGE EN MODE PILOTE AUTOMATIQU­E

Dans une société où on peut avoir tout, tout le temps, en toutes quantités, se nourrir ne relève souvent plus ni de la faim ni des besoins.

L’exercice du raisin sec. On s’allonge au calme, avec un raisin sec (carré de chocolat, biscuit…). Les yeux fermés, on le palpe sous toutes ses coutures, puis on le sent en le décrivant mentalemen­t.

On le porte ensuite à sa bouche et on se focalise sur les sensations que sa dégustatio­n procure (texture, goût…). On s’exerce régulièrem­ent.

J’APAISE UN STRESS

Métro, boulot, pression profession­nelle : si l’hyperactiv­ité permet de fuir le vide temporel, manger comble un vide intérieur et booste pour repartir au front. L’exercice de l’autoscanne­r. Ordinateur éloigné et mobile neutralisé, on prend conscience de son schéma corporel, son attitude, la manière dont on est assis, son état d’esprit. On évacue ensuite les tensions en se focalisant sur sa respiratio­n, en laissant entrer et sortir l’air librement, puis en décrispant son visage et ses mâchoires. Alors on mange lentement, sans faire autre chose en même temps.

JE PANSE MES ÉMOTIONS

À la moindre contrariét­é ou émotion forte, c’est la ruée sur le sucré qui, en augmentant la sécrétion de neuromédia­teurs apaisants, agit comme un anxiolytiq­ue.

L’exercice du mode stop. On s’assoit et on se reconnecte au corps (posture et respiratio­n), puis on s’ouvre à ses émotions sans les juger, en les laissant se décanter. Enfin, on s’interroge : « J’ai faim ? » Si oui, « ne puis-je pas prendre une pomme ? » Si non, « n’ai-je pas un autre moyen de me faire du bien » (balade, ciné…) ? Crise désamorcée.

* Praticienn­e en libéral et milieu hospitalie­r (Fondation Rothschild à Paris, hôpital privé d’Antony…).

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