Madame Figaro

Confidenti­el : Marc Lavoine.

POUR SES 35 ANS DE CARRIÈRE, LE CHANTEUR SORT UN BEST OF, MORCEAUX D’AMOUR, ET CRÉE UN SPECTACLE MUSICAL, LES SOULIERS ROUGES.

- PAR MARION GÉLIOT / ILLUSTRATI­ON MARC-ANTOINE COULON

Qu’est-ce qui a motivé la réalisatio­n de ce best of (1) ?

Ma rencontre avec le compositeu­r Darko m’a donné un nouveau souffle et l’envie de faire ce triple album intergénér­ationnel, qui réunit mes tubes et des inédits. Comment est né le spectacle

Les Souliers rouges (2) ?

L’histoire d’Isabelle, une danseuse qui rêve d’intégrer l’Opéra, a d’abord fait l’objet d’un album sorti en 2016 et sur lequel je chantais avec Arthur H et Coeur de pirate. Puis, avec Fabrice Aboulker, je me suis attelé à l’écriture du spectacle musical, mis en scène par Jérémie Lippmann, avec les chorégraph­ies de Marie-Agnès Gillot. Le principal trait de votre caractère ?

La gentilless­e. On a souvent assimilé cela à la naïveté, mais je pense qu’il s’agit plutôt d’une forme de politesse que l’on doit à la vie. Celui que vous détestez chez les autres ?

L’imposture.

Votre devise ?

« Tu peux construire ta vie autour des mots. » J’avais 14 ans lorsque mon professeur de lettres m’a dit cette phrase et m’a fait découvrir Molière.

Votre geste écolo ?

Je jette le filtre de ma cigarette à la poubelle. Je tiens cette pratique d’Olivier de Kersauson – les marins ont des habitudes écolos naturelles. Les marques qui composent les basiques de votre dressing ?

Maison Margiela, Comme des Garçons et Jean Paul Gaultier.

Le casting d’un dîner idéal chez vous ?

Enrico Macias, Gérard Depardieu, Jean-Louis Trintignan­t, Catherine Ringer, Véronique Sanson, Jean-Michel Othoniel et la femme qui partage ma vie.

Une musique dans votre vie ?

Les Gens du Nord, d’Enrico Macias. Ma grand-mère (1,50 m) m’appelait « Ma poule » et elle me chantait tout le temps cette chanson.

Le livre qui vous accompagne ?

L’Étranger, d’Albert Camus, car il ressemble aux lettres que mon père écrivait à ma tante.

Une rencontre qui vous a marqué ?

Celle avec Claude Chabrol, parce qu’il était une référence pour mon père.

Un héros d’enfance ?

Le Fanfaron, de Dino Risi, a fait de Jean-Louis Trintignan­t un héros dans la famille. Quand il passait à la télé, ma mère me disait de « baisser [mon] crincrin » (le disque que je passais dans ma chambre) pour qu’elle puisse l’écouter.

Une ville qui vous ressemble ?

Paris. Et Hanoï, que j’ai découvert grâce au fils du réalisateu­r de Diên Biên Phu, Pierre Schoendoer­ffer. Votre madeleine de Proust ?

L’hôtel de Cabourg. J’y ai écrit les chansons des Amours du dimanche dans la chambre de Bruno Coquatrix, le directeur de l’Olympia, où tout a commencé pour moi. (1) « Morceaux d’amour » (Barclay). En tournée jusqu’en juin 2020.

(2) « Les Souliers rouges », du 31 janvier au 19 avril aux Folies-Bergère, à Paris.

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