RESPIRER EN TOUTE LIBERTÉ
Il y a mille et une façons de soigner son souffle. Nous en avons choisi deux, opposées, qui illustrent la diversité des possibles. À vous d’opter pour ce qui vous convient le mieux.
Comme Fabrice Midal, philosophe et fondateur de l’École occidentale de méditation *, vous pouvez littéralement « ne rien faire ».
Car « si l’idée est d’appliquer une technique pour avoir un résultat, on se met la pression, estime le philosophe, et l’essentiel est manqué. Si cela devient une injonction, on n’est tout simplement plus à l’écoute de ce que notre souffle nous dit. Il ne s’agit pas d’apprendre à respirer de telle ou telle manière, mais plutôt de se reconnecter à ce que le souffle véhicule de vivant en nous. Par le souffle, on atteint aussi bien le corps que l’esprit ». Son conseil ? « Vous ne faites strictement rien, vous vous asseyez là où vous êtes. Vous vous foutez la paix. Même si vous ne faites rien, il se passe plein de choses autour de vous, vous entendez les bruits, le vent peut-être, et vous vous rendez
compte que vous respirez. Vous n’avez pas besoin de faire un effort, vous respirez naturellement. Vous préservez vos fonctions vitales, votre corps prend tout l’oxygène dont il a besoin, laissez cela se faire en vous. Ainsi, vous êtes déjà en train de dire oui à la vie en vous, qui se ressource, se régénère, simplement. En portant cette attention à votre respiration, cela va vous redonner du souffle, un sens de paix. » * Journées pour apprendre à méditer : rens. sur fabricemidal.com
Comme Magali Croset-Calisto, psychologue et sexologue, vous pouvez préférer chercher le rythme. Et retrouver une cohérence cardiaque équilibrée par l’exercice suivant : inspirez sur cinq secondes, expirez sur le même temps, le tout pendant trois à cinq minutes. Puis inspirez sur cinq secondes, bloquez la respiration cinq secondes, expirez sur le même temps. Pour corser le tout, vous inspirez par la narine gauche (l’index bloque l’autre) et expirez par la narine droite. Et vous revenez à un rythme normal, en général apaisée.