Madame Figaro

/Confidenti­el : Inna Modja.

APRÈS WÙLU, LA CHANTEUSE REVIENT AU CINÉMA DANS LA SAINTE FAMILLE, DE LOUIS-DO DE LENCQUESAI­NG.

- « La Sainte Famille », de et avec Louis-Do de Lencquesai­ng, et Laura Smet, Léa Drucker, Marthe Keller…

Le principal trait de votre caractère ?

Déterminée.

Celui dont vous êtes le moins fière ?

Têtue.

Celui que vous détestez chez les autres ?

Le manque de fiabilité.

Votre truc antistress ?

Je ne suis pas quelqu’un de stressé. Mais je fais du yoga depuis l’enfance, et la méditation me détend. Votre geste écolo ?

Le documentai­re La Grande

Muraille verte, produit par Fernando Meirelles, et prévu pour 2020. Pour ce film, dont j’ai fait la bande-son, ils m’ont suivie en voyage en Afrique, d’est en ouest, à la rencontre de communauté­s confrontée­s au changement climatique. Ce sujet me tient à coeur, je suis ambassadri­ce des Nations unies en Afrique et en Inde sur ces questions-là.

Un mot sur votre rôle dans La Sainte Famille ?

J’ai rencontré Louis-Do il y a deux ou trois ans, il cherchait quelqu’un pour incarner cette femme politique forte, sûre d’elle, mystérieus­e. Louis-Do est mon ami, mais c’est aussi un réalisateu­r dont j’aime la sensibilit­é.

Le cinéma, c’est un rêve de gosse ?

Plus jeune, j’ai fait du théâtre, mais c’était la musique avant tout. Aujourd’hui, je ne veux pas tourner pour tourner. J’ai suffisamme­nt à faire avec mes autres activités.

Le casting d’un dîner idéal chez vous ?

Alain Chamfort, avec qui j’ai collaboré, Michelle Obama, parce qu’elle est inspirante, Ghada Hatem, la fondatrice de La Maison des femmes, à Saint-Denis, dont je suis la marraine, Drake, parce qu’il est incroyable, et mon amoureux. Le cadeau que vous offrez souvent ?

Soufi, mon amour, un livre d’Elif Shafak, fondé sur la rencontre entre un maître soufi, créateur de la danse des derviches tourneurs, et le poète Roumi. C’est aussi mon livre de chevet dans sa version anglaise.

Une musique dans votre vie ?

La musique africaine, de l’afrobeat à Salif Keita ou Oumou Sangaré.

Une rencontre qui vous a marquée ?

Salif Keita, quand j’avais 15 ans. Il habitait dans ma rue, j’ai frappé à sa porte pour lui dire que je voulais être chanteuse, et il m’a épaulée, comme beaucoup de jeunes au Mali. Puis la rencontre avec mon mari : il m’a aidée à mieux comprendre qui je suis.

Une héroïne d’enfance ?

Nina Simone et Miriam Makeba, des musicienne­s et des citoyennes engagées. À 4 ans et demi, j’ai été excisée à l’insu de mes parents. Dès que je suis devenue indépendan­te, j’ai commencé à militer contre cette pratique.

Une ville qui vous ressemble ?

J’ai grandi en nomade, car mon père était diplomate. Mais je me sens chez moi à Bamako et à Paris.

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