Madame Figaro

Cover story : Rosie Huntington-Whiteley.

TOP-MODÈLE, ACTRICE, MÈRE DE FAMILLE… TROP PEU POUR L’ANGLAISE ROSIE HUNTINGTON-WHITELEY, QUI A LANCÉ SON PROPRE SITE DE PRODUITS DE BEAUTÉ. CONFIDENCE­S D’UNE BUSINESSWO­MAN À L’ÉNERGIE SOLAIRE.

- PAR ISABELLE GIRARD / PHOTOS DAVID ROEMER / RÉALISATIO­N JULIE GILLET

TOP-MODÈLE À 17 ANS, membre de la très convoitée galaxie des Anges de Victoria’s Secret à 21 ans, actrice à 24 ans, mère d’un petit Jack Oscar à 30 ans, femme d’affaires influente à 31 ans, avec le lancement de sa marque Rose Inc., Rosie Huntington-Whiteley, aujourd’hui 32 ans, n’a jamais eu qu’un seul mantra : réaliser tous ses rêves, si possible dans l’ordre et au pas de course. Pari tenu. Un père géographe, une mère professeur­e de fitness, une vie à la campagne dans le Devon profond – au sud-ouest de l’Angleterre – lui ont très tôt donné de riches valeurs terriennes, une éducation soignée, une vie très protégée. « Mais moi, ce que je voulais, c’était une vie de voyages, de découverte­s, une vie pleine de mouvement et de rencontres, semblable à celle des mannequins dont je dévorais l’existence dans les magazines. Ce monde m’attirait et, très tôt, j’ai décidé que j’allais lui appartenir. Petite, je voulais ressembler à Kate Moss. J’adorais la mode. Dès que je sortais de l’école, j’allais m’enfermer dans ma chambre pour lire les journaux que j’avais achetés avec mon argent de poche ou récupérés dans le salon. Je rêvais d’autre chose. » L’exfiltrati­on de son milieu campagnard n’avait rien d’une évidence. Jusqu’à ce que Rosie Huntington-Whiteley décroche, dans le cadre de sa scolarité, un stage dans une agence de mannequins à Londres. « Je servais les cafés, je vidais les cendriers, j’allais sur les tournages, personne ne me remarquait mais, déjà, j’adorais ce monde », se souvient-elle. C’était la première étape franchie dans son plan de vie. L’agence lui fait faire des photos. Elle est alors appelée sur le tournage d’un spot publicitai­re pour Levi’s. La suite, on la connaît. Elle se déroule comme dans un rêve. La jeune mannequin devient en un temps record l’égérie des plus grandes marques de mode et collection­ne les unes de magazines prestigieu­x. Aujourd’hui, la sculptural­e anglaise est une star qui compte plus de dix millions de followers et se place à la troisième place dans le classement des top-modèles les mieux payées au monde selon Forbes.

SA BEAUTÉ CLASSIQUE, DIGNE DES ICÔNES DE L’ÂGE D’OR HOLLYWOODI­EN, a très vite intéressé aussi le cinéma. En 2011, le réalisateu­r Michael Bay lui propose le premier rôle féminin du blockbuste­r Transforme­rs 3, numéro un au box-office à sa sortie. Trois ans plus tard, elle s’illustre dans Mad Max: Fury Road, de George Miller, aux côtés de Charlize Theron. Mais le cinéma n’est pas sa vie. « Je n’avais pas le feu sacré. Je n’étais pas habitée par cette passion dévorante qu’il faut avoir pour jouer. George Miller voulait que j’aille le voir en Australie pour tourner un nouvel épisode de Mad Max. J’ai décliné. J’étais mannequin depuis l’âge de 16 ans, j’avais fait le tour du monde plusieurs fois, je venais d’avoir mon premier enfant (avec son fiancé, l’acteur Jason Statham, NDLR). J’aspirais à me réaliser autrement et à me lancer dans l’entreprene­uriat. »

LA SUPERMODÈL­E SE RÉINVENTE EN BUSINESSWO­MAN. SON TERRITOIRE ? L’industrie de la beauté. « Très tôt, à cause de mon acné juvénile, j’ai su que la peau devait être entretenue avec des bons produits. Ensuite parce qu’en regardant ma mère se maquiller, je me suis rendu compte du pouvoir du make-up : il nous métamorpho­se, embellit notre visage, influe sur notre personnali­té, nous rend plus forte ou plus douce. Enfin, ayant passé des centaines d’heures entre les mains des plus grands artistes maquilleur­s, j’ai acquis une expertise que j’ai voulu mettre au service de la communauté des femmes passionnée­s par la beauté qui me suivent sur Instagram. »

EN 2018, ELLE LANCE ROSE INC.*, une plateforme dans laquelle elle propose sa propre ligne de produits de beauté et de maquillage vendus en ligne, et une sélection de produits de beauté d’autres marques. Elle organise également des master class, où elle explique l’origine et les composants des produits, la manière de les travailler sur le visage, mais aussi pour parler de sa conception de la beauté, dont elle donne sa propre définition : « Pour moi, la beauté, ce n’est pas uniquement d’avoir le bon rouge à lèvres ou la bonne crème, même si je suis la première à dire que cela y contribue. Non, la beauté vient de la déterminat­ion de chacun à tout faire pour accomplir ses rêves. » Elle réfléchit et ajoute dans un éclat de rire : « Je crois dur comme fer que la frustratio­n donne mauvaise mine. C’est un sentiment toxique qui surgit dès qu’on ne se bat pas pour accomplir ses rêves. Rien ne vous arrive tout cuit sur un plateau. Il faut se battre pour obtenir ce que vous voulez. Ce combat intime, que chacun mène avec lui-même, est pour moi aussi un secret de beauté. J’ai toujours été très déterminée », dit-elle pour expliquer son éblouissan­t parcours de sprinteuse.

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PANTALON EN SOIE,
MAX MARA, CULOTTE MAISON LEJABY.
EFFET NUDE PANTALON EN SOIE, MAX MARA, CULOTTE MAISON LEJABY.
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COSTUME
EN SOIE, ISABEL MARANT.
PAUSE DOUCEUR
PULL EN CACHEMIRE, KUJTEN, CULOTTE HAUTE EN JERSEY, ALAÏA.
BELLE CARRURE COSTUME EN SOIE, ISABEL MARANT. PAUSE DOUCEUR PULL EN CACHEMIRE, KUJTEN, CULOTTE HAUTE EN JERSEY, ALAÏA.
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MINI-BLOUSON ET SHORT EN COTON, ALAÏA.
Coiffure Cervando Maldonado
@ The Wall Group. Maquillage Nikki DeRoest @ The Wall Group. Manucure Millie Machado.
PLEIN VOLUME MINI-BLOUSON ET SHORT EN COTON, ALAÏA. Coiffure Cervando Maldonado @ The Wall Group. Maquillage Nikki DeRoest @ The Wall Group. Manucure Millie Machado.

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