Madame Figaro

Business Laurent Milchior.

COGÉRANT DU GROUPE ETAM AVEC SON PÈRE, LE DIRECTEUR GÉNÉRAL VEUT EN FAIRE UNE MARQUE INTERNATIO­NALE ET TOUJOURS ENGAGÉE.

- PAR MARION GÉLIOT / PHOTO LÉA CRESPI

Une heure de réveil ? Vers 7 heures. Je regarde le chiffre d’affaires de la veille, je lis les news, je réveille mes enfants, avec qui je prends un petitdéjeu­ner, et je file à mon premier rendez-vous.

Le pitch de votre poste ? En tant que directeur général du groupe (Etam, Undiz, Maison 123), mon rôle est de donner une vision à l’entreprise, d’incarner ses valeurs (exigence, audace, bienveilla­nce et élégance) et de m’assurer que ce qui se décide au siège se met bien en place dans les boutiques.

Des obstacles sur la route ? Quand j’ai pris la direction du groupe il y a dix ans, à 33 ans, certains collaborat­eurs ne voulaient pas travailler avec le fils du patron, et encore moins avec quelqu’un de plus jeune qu’eux. Ma façon d’affronter cette situation a été de franchir les étapes une à une et d’obtenir des résultats. En vingt-deux ans dans l’entreprise, j’ai exercé tous les métiers, de vendeur à responsabl­e de magasin, en passant par chef de région, directeur commercial…

Vos accélérate­urs de parcours ? Je suis un vrai compétiteu­r, je tiens ça de ma grandmère maternelle, championne de natation.

Des résultats à donner ici et maintenant ? L’entreprise réalise un chiffre d’affaires annuel de 1 milliard d’euros, avec 1 500 boutiques dans le monde et plus de 6 000 employés.

Un ou des mentors ? Mon père. Il reste une figure dans l’entreprise et continue de venir tous les jours au bureau. Son père avait créé la société avec Max Lindemann, mais c’est vraiment lui qui a développé l’activité.

Que vous reste-t-il à apprendre ? De mon côté, à faire plus confiance et à suivre davantage mon instinct. Pour le groupe, notre enjeu est d’être toujours plus vertueux, grâce à notre programme responsabl­e We Care !, et de devenir une vraie marque internatio­nale. Le marché de la lingerie passe par une adaptation dans chaque pays, car les goûts se transmette­nt de mère en fille : les Espagnoles aiment le coton, alors que les Françaises préfèrent la dentelle…

Que voudriez-vous transmettr­e ? Je dirais à quelqu’un dans ma situation qu’il faut prendre les rênes d’une entreprise familiale s’il en a fondamenta­lement envie. Surtout pas par obligation, car transforme­r une société demande de se mettre en danger.

Une digital addiction ? Live scores, l’applicatio­n qui suit nos chiffres en temps réel. Avec les années, j’essaie de relativise­r, mais si les résultats sont mauvais, j’ai du mal à garder ma bonne humeur…

Un moment off, c’est ? Profiter de ma famille, faire du sport, voir mes amis… Même pendant mon temps libre, j’aime rester en action.

Votre définition de l’influence ? Donner envie par l’exemple.

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