Madame Figaro

IL S’ASSUME “NO GENDER”

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peine « gourmandis­ée » par la poire juteuse. Le propos est limpide, l’émotion aussi.

L’Heure Blanche, Guerlain. Comme l’aube d’un monde nouveau rêvé par l’artiste Claudine Dray, qui a habillé le flacon, tout est immaculé dans cet accord floral : l’iris, les effluves lactés du santal et les muscs floconneux.

Les nouvelles identités de genre bousculent la société. Après avoir soufflé sur la mode, le vent de contestati­on à l’encontre des stéréotype­s s’empare du parfum. Les hommes découvrent l’intensité (les eaux de parfum ou les versions « extrêmes ») et les femmes s’entichent des notes boisées réservées aux garçons. Et le flacon non genré, instauré par les collection­s premium des grandes marques, favorise cette quête d’universali­té. Dans ce jeu de genres, la frontière entre les sexes se floute pour revenir à ce qu’elle était avant 1934, date de la sortie de Pour Un Homme, de Caron, premier masculin assumé. SILLAGES POUR TOUS

California Dream, Louis Vuitton. Grâce à une mandarine toute en floralité, baignée dans un océan délicieux de benjoin, Jacques Cavallier invente une fraîcheur enveloppée de chaleur carrément

Jasmin Kusamono, Armani Privé. Un accord cristallin poire nashi-jasmin sambac qui cultive la simplicité de l’esthétique asiatique sans jamais choisir le camp d’un genre ou d’un autre.

Des clous pour une pelure, Serge Lutens. Une orange gourmande piquée de clou de girofle et saupoudrée de muscade, voilà pour la recette au mixte assumé.

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