ANDRÉ LEON TALLEY UN GÉANT DE LA MODE
Il est l’un des personnages les plus flamboyants de la mode. Dans ses mémoires parues aux ÉtatsUnis et bientôt en France, l’ex-journaliste du US raconte sa vie détonnante. Et distille des anecdotes piquantes sur ses (ex)amis, dont Anna Wintour.
UN PERSONNAGE FABULEUX. La vie d’André Leon Talley ressemble à un film dans lequel se bousculeraient Karl Lagerfeld, Andy Warhol, John Galliano ou encore Marc Jacobs. Né en Caroline du Nord en 1949, élevé par sa grand-mère, simple domestique, « ALT » découvre à l’âge de 9 ans, à la bibliothèque. C’est un choc. À la vingtaine, un diplôme de français en proche, il file à New York. Très vite, il écrit pour et devient l’assistant de Diana Vreeland, figure emblématique de la mode, avant de devenir l’un des plus proches collaborateurs d’Anna Wintour chez US.
UN STYLE EXUBÉRANT. Double mètre et carrure XXXL, André Leon Talley affiche un style à base de caftans chatoyants et de bibis léopard. Une allure à mi-chemin entre un empereur africain et un pharaon sous acide. Au-delà d’une excentricité sciemment cultivée, ALT est un véritable esthète (il a acheté aux enchères le canapé de Truman Capote). C’est surtout le tout premier Afro-américain à obtenir un poste d’influence au sein d’un magazine de mode.
UN REDOUTABLE SNIPER. En 2017, dans le documentaire
il racontait ses folles soirées new-yorkaises. Dans son autobiographie
cet ultramondain – retraité malgré lui (il a quitté contre son gré en 2013) – distribue piques et flatteries. Sa copine Anna Wintour ? Elle ne l’appelle plus. « J’imagine que j’étais soudainement devenu trop vieux, trop gros et pas assez cool pour elle. » Qu’importe, ALT est déjà une légende.