Alison Wheeler.
FÉROCEMENT DRÔLE, LA CHRONIQUEUSE DE COURTISÉE PAR LE CINÉMA, EST DÉJÀ UNE VALEUR SÛRE DU RIRE MADE IN FRANCE.
pendant une revue de presse, l’humoriste, bercée par les Inconnus et Les Nuls, parle charge mentale, syndrome prémenstruel et consentement. Une éducation ludique et express du jeune public, sans en avoir l’air.
L’exercice du direct est délicat, parfois impitoyable. « On apprend à se détacher des critiques. Je ne peux pas avoir de second degré sur tout et refuser d’en avoir sur moi. Par ailleurs, je ne dis rien pour choquer. Mais parfois je ne vois pas d’autre terme possible que celui que j’emploie. Et un gros mot dans la bouche d’une fille n’est pas plus transgressif que dans celle d’un homme. » Alison a le cuir tanné. Elle est allée à bonne école : le Studio Bagel d’abord, laboratoire de jeunes humoristes où elle fait ses armes, qui lui confie sa météo décalée, et France Inter où, durant deux ans, elle apprend la rigueur, le manque d’inspiration ou l’éclair de génie dans des chroniques hebdomadaires souvent chantantes. Son rêve ultime ? Tourner une comédie musicale. « Certains pensent qu’il faut compartimenter. Je crois l’inverse : plus on déborde, plus on apprend, plus on touche de gens. » Aussi, elle multiplie les projets : prochainement à l’affiche de
de Christopher Thompson, elle travaille sur un nouveau livre et s’écrit une série. « J’adore raconter des blagues, mais j’ai aussi envie d’autre chose. Je suis dans une deuxième crise d’adolescence, à la croisée de deux moi. »
LA CHRONIQUE DE COLOMBE SCHNECK LECTRICE ET ÉCRIVAINE