CONVENTION CITOYENNE POUR LE CLIMAT : BIENTÔT L’HEURE DE VÉRITÉ
Ils auront planché pendant neuf mois, et la crise du Covid n’aura pas entamé leur détermination.
Les 150 hommes et femmes tirés au sort, sur l’initiative du gouvernement, pour participer à la Convention citoyenne pour le climat se réuniront une dernière fois du 19 au 21 juin avant de remettre leur copie à l’exécutif. Leur mission ? Définir une série de mesures permettant de réduire « d’au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990, dans un esprit de justice sociale ».
Vu l’immensité de la tâche, ils ont été épaulés par un comité de gouvernance, des experts et une centaine d’intervenants. Lors de cet ultime week-end de travail, « les 150 » présenteront publiquement leurs 150 propositions, retravaillées au regard de la pandémie. Car, observent-ils, « la crise que nous traversons n’est apparemment pas sans lien avec le dérèglement climatique et la dégradation de l’environnement. » Parmi les 50 pistes de mesures déjà transmises à l’exécutif figurent la rénovation énergétique de 20 millions de logements, la lutte contre l’artificialisation des sols, la priorité aux circuits courts dans l’alimentation ou la réduction de la place de la voiture individuelle.
Que deviendront leurs propositions ? Emmanuel Macron s’est engagé à ce qu’elles soient soumises
« sans filtre,soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe ». Yann Arthus-Bertrand projette, lui, de tourner un film sur « les 150 », pour « écouter ce que ce processus inédit a provoqué en eux ».