Madame Figaro

Magali Jallot.

ENTRÉE CHEZ VAN CLEEF & ARPELS IL Y A DIX ANS, ELLE EN EST AUJOURD’HUI LA TRÈS PASSIONNÉE DIRECTRICE GÉNÉRALE FRANCE.

- PAR GABRIELLE DE MONTMORIN / PHOTO LÉA CRESPI

Une heure de réveil ? Entre 6 h 45 et 7 h 30, selon les jours. Je n’aime pas la routine. Le pitch de votre poste ? Développer Van Cleef & Arpels sur le marché français en termes de distributi­on, de notoriété, d’image et, évidemment, d’équipe. C’est un très beau poste qui allie l’aspect concret de la conduite d’une business unit et la créativité au coeur d’une maison de haute joaillerie.

Des résultats à donner, ici et maintenant ? Mon premier résultat, c’est l’équipe, exceptionn­elle et hyperengag­ée. Grâce à elle, les salons Vendôme vont rouvrir après un an de travaux, et une cinquième boutique parisienne sera inaugurée à La Samaritain­e. Nous préparons aussi une grande exposition avec le Muséum d’histoire naturelle de Paris, qui présentera plus de 200 pièces de haute joaillerie prêtées par Van Cleef & Arpels.

Vos défis pour demain ? Ils sont permanents. Pour moi, l’enjeu consiste à continuer d’apprendre de mon équipe, de la jeune génération et de tous nos experts en interne. Pour la maison, c’est assez similaire : il lui faut continuer à se renouveler tout en restant elle-même, ce qu’elle fait depuis 1906.

Des obstacles sur la route ? Mes propres barrières. Ce que l’on appelle les « contrainte­s limitantes ». J’ai intégré un groupe de réflexion au sein de Richemont, dans lequel nous partageons entre collaborat­rices notre parcours, nos succès et nos échecs. Cela m’aide à comprendre les limites que je m’impose. S’enrichir de l’expérience des autres permet de continuer à aller plus loin.

S’il faut remonter à l’origine ? Des parents qui travaillai­ent tous les deux, et élevaient trois enfants. Un exemple au quotidien. Des valeurs très simples de travail, de goût de l’effort et de prise de responsabi­lités, y compris si cela doit toucher l’équilibre vie privée vie profession­nelle. Je suis rentrée assez tôt dans le groupe Richemont, chez Cartier, à la finance, d’où je suis passée aux ateliers de production. J’ai eu un parcours extrêmemen­t riche fait de métiers différents, en France, en Corée, à Hongkong et à New York, où j’ai aussi dirigé la boutique de la 5th Avenue.

Vos accélérate­urs de parcours ? Mon époux m’a énormément aidée. Et ce n’est pas une formule : il a abandonné son métier et une carrière bien lancée pour me suivre en Corée du Sud quand Van Cleef & Arpels m’a proposé le poste de direction générale.

Votre définition de l’influence ?

Je préfère le mot d’inspiratio­n. En tant que manager, j’espère inspirer mon équipe en partageant une vision claire, en donnant l’exemple au quotidien, et en ayant ma porte ouverte pour tous.

Un moment off ? Seule, avec un livre.

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