LES CHALLENGES DE LA GÉNÉRATION CLIMAT
SUR TWITTER OU TIKTOK, DES DÉFIS ÉCOLOS, INITIÉS SOUVENT PAR LES 15-25 ANS, ATTIRENT DES MILLIONS D’INTERNAUTES DANS LE MONDE. UNE RÉPONSE AU BESOIN URGENT D’AGIR POUR LA PLANÈTE.
Du haut de ses 18 ans, Amel (photo) savoure déjà un succès planétaire. L’année dernière, son appel à remplir des bouteilles de mégots trouvés par terre a explosé les compteurs, avec près de 30 000 vues sur Twitter en 24 heures. « Le #FillTheBottle Challenge a eu du succès, car il invite ceux qui sont préoccupés par l’urgence écologique à faire quelque chose de concret », analyse aujourd’hui la jeune Seine-et-Marnaise.
À 2 000 kilomètres de là, Younès apprécie aussi sa victoire. En proposant d’immortaliser l’avant/après d’un endroit souillé par les déchets avec le #TrashChallenge, le jeune Algérien a fait participer près de 20 millions de personnes. Un bouche-à-oreille planétaire. Même génération, même préoccupation, même communication :
Amel et Younès appartiennent à cette jeunesse qui utilise les codes Internet et se soucie de la planète. En proposant des « challenges écolos », défis consistant à relayer sur les réseaux sociaux un hashtag accompagné d’une photo du pari accompli, comme #CleanSnap (26,1 millions de vues sur TikTok) ou encore #ForClimate (515 millions), ces jeunes engagés pour l’environnement ambitionnent de sensibiliser leur génération.
Pour le sociologue spécialiste des nouvelles technologies, Pascal Lardellier, « ces succès d’un nouveau genre s’expliquent aussi par le fait qu’ils permettent de se donner une bonne conscience environnementale ». Il n’en reste pas moins que ces challenges popularisent des causes qui ne se faisaient entendre jusqu’alors que via le bouche-à-oreille.
À tel point que des entreprises et ONG ont commencé à reprendre l’idée : WAG, l’application de défis écolos du Fonds mondial pour la nature (WWF), a été téléchargée plus de 500 000 fois.