Madame Figaro

AMÈRE À LA PLAGE

- PAR JUSTINE FEUTRY, ANNE-SOPHIE MALLARD ET VALÉRIE DE SAINT-PIERRE

La première sortie à la plage de l’année laisse parfois mi-figue, mi-raisin ! Bonheur de sentir le soleil et l’eau salée sur sa peau d’urbaine. Relatif déplaisir de la trouver si blanche et douillette­ment capitonnée par les excès de l’année et/ou de « Juin le festif » !

Le cru 2020 du grand Playa Trauma annuel s’annonce encore plus ambivalent. Pourquoi ? Parce que le confinemen­t a eu des effets très contrastés sur les bikinis bodys – le traître ! Il y a celles qui ont pris les deux ou trois kilos réglementa­ires - la moyenne féminine nationale : rien à dire, on se sent tout à fait solidaires, on les comprend comme si on y était. On y est, en fait. Et puis il y a celles qui ont profité à fond de tous les coachings en ligne de Pilates Fusion, de de et de yogas variés. À force, elles se retrouvent fuselées comme jamais. Et bronzées, en prime, puisqu’elles se sont souvent confinées sur les lieux mêmes où l’on vient de les retrouver, toutes dorées dans leur nouveau maillot une pièce à découpes sexy ! La jalousie est un vilain défaut, mais on ne peut s’empêcher d’éprouver comme un léger sentiment de concurrenc­e déloyale : le télétravai­l n’a pas été une épreuve « dénarcissi­sante » pour toutes, apparemmen­t ! Évidemment, on n’en dira rien à personne – on aurait l’air d’être amères (en plus d’être replètes)... Dans trois jours, un peu hâlées, on se sentira déjà mieux. Ravies de se laisser aller à remarquer que certains, eux aussi, sont sortis très canon de leur réclusion…

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