SÉVERINE MERLE Paris conforte sa place de numéro un
PDG DE LA MAISON CELINE ET PRÉSIDENTE DE LA CHAMBRE SYNDICALE DE LA MODE MASCULINE, ELLE REVIENT SUR LES ENJEUX DE LA PREMIÈRE FASHION WEEK HOMME PARISIENNE 100 % DIGITALE.
en huis clos ou d’autres formats de présentation. Mais nous avons aussi enrichi la plateforme avec un déroulé magazine, qui fait la part belle à des interviews de designers, des vidéos sur les backstages, sur des éléments de savoir-faire… Nous avons aussi une partie dédiée à Sphere, le showroom des marques émergentes de la Fédération, et une autre consacrée à nos partenaires, tels que YouTube et Canal+. L’intérêt du digital est qu’il permet d’élargir les terrains d’expressions et favorise de nouvelles formes de créativité.
Le digital pourrait-il remplacer les défilés physiques ?
Non. Et nous sommes tous d’accord à la Fédération sur ce point. Les défilés reprendront, dès que possible, une place centrale à Paris, même s’ils se dérouleront de façon plus intimiste dans un premier temps. Pourquoi ? Parce l’émotion, l’adrénaline et la communion avec un public sont incomparables sur des shows réels. Le défilé est un rituel de la mode, un point d’orgue, il fait partie de la tradition et du savoir-faire parisien. En revanche, il est certain que le digital prendra une place plus importante à l’avenir, mais de façon complémentaire. Quels sont vos espoirs à venir pour la mode masculine ? Cette période douloureuse a aussi été une opportunité pour se saisir des enjeux en cours. Les deux principaux sont évidemment la digitalisation et le développement durable, et ils sont aussi essentiels dans le prêt-à-porter homme que partout ailleurs dans le secteur. Mais j’ai aussi une certitude : Paris, malgré cette crise, reste toujours la première capitale de la mode au monde et, concernant la mode masculine, elle n’a fait que conforter sa place de numéro un.