Madame Figaro

GUILLAUME GALLIENNE & MARINA HANDS

“Nous sommes des compagnons de déroute !”

- « Le Malade imaginaire », mise en scène Claude Stratz, à partir du 30 octobre, au Théâtre Marigny, à Paris.

COMMENT EST NÉE VOTRE AMITIÉ ?

Marina Hands.– Dès notre rencontre au Conservato­ire, nous avons développé une complicité immédiate. J’étais en première année, Guillaume en deuxième, et il avait déjà une réflexion sur l’art et le monde du théâtre qui m’attirait. Entre nous s’est tissé un lien d’une profondeur qui était autre chose que les petits copinages de cours.

Guillaume Gallienne. – Avec Marina, je me suis tout de suite senti légitime, et comme nous sommes tous les deux anglophile­s, nous avions un langage à nous. Notre coculture britanniqu­e et l’humour anglais nous ont réunis. QUELLE EST VOTRE DÉFINITION DE L’AMITIÉ ?

M. H. – Nous avons toujours des grandes conversati­ons durant lesquelles nous dressons des bilans, avec nos joies et nos peines. Il y a une générosité d’échange rare.

G. G. – Nous sommes tellement fidèles que nous n’avons pas besoin de nous voir souvent. Marina est extrêmemen­t intelligen­te et intuitive, et vous cerne à toute vitesse. On ne s’appelle pas forcément quand ça va mal, mais nous sommes des béquilles l’un pour l’autre.

QUAND AVEZ-VOUS LE PLUS BESOIN DE L’AUTRE ?

M. H. – Nous sommes des compagnons de déroute ! Malgré la chance que nous avons de pouvoir jouer, nous avons aussi expériment­é des périodes de solitude, de doute et de cruauté auxquels on peut être confronté dans ce métier. Dans ces moments, je sais que Guillaume me sort la tête de l’eau en une phrase, et on finit par en rire.

G. G. – Il y a des moments où j’ai uniquement besoin de Marina. Avec elle, je peux dire que je n’ai pas envie de monter sur scène, par exemple, et elle me rassure. Je suis si heureux qu’elle nous rejoigne à la Comédie-Française et que nous jouions mari et femme dans

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