Création. Veuve Clicquot et Yayoi Kusama : floraison millésimée.
POUR VEUVE CLICQUOT ET EN HOMMAGE À LA GRANDE DAME, L’ARTISTE JAPONAISE YAYOI KUSAMA A IMAGINÉ UN ÉCRIN DE FLEURS EXCEPTIONNEL.
EN 1805, BARBE-NICOLE PONSARDIN, veuve à 27 ans de François Clicquot, prend son destin en main en même temps que celui de la maison de champagne. Plus de deux siècles plus tard, cherchant une idée forte et audacieuse pour présenter le millésime 2012 de la Grande Dame – une cuvée de prestige créée en hommage à Madame Clicquot en 1972 pour les 200 ans de la maison – Jean-Marc Gallot, président de Veuve Clicquot, et Carole Bildé, directrice du marketing et de la communication internationale, pensent alors à l’immense artiste japonaise Yayoi Kusama (qui avait déjà en 2006 réinterprété pour la maison le portrait de Madame Clicquot). « Nous l’avons contactée pour lui demander si elle pourrait, avec une totale liberté, nous dire ce qu’exprime pour elle la Grande Dame », explique Jean-Marc Gallot. « Nous avons découvert avec fascination l’incroyable parallélisme de destins de ces deux femmes déterminées et visionnaires, qui se sont émancipées au même âge de leur carcan familial, ont innové, conquis l’international, écrit… », renchérit Carole Bildé.
ICÔNE ARTY
Peintre, sculptrice, performeuse, écrivaine, l’excentrique Yayoi Kusama est une artiste à part. Toute en pois, citrouilles et installations immersives, son oeuvre hypnotique résiste aux classements. Née en 1929 dans un Japon encore traditionnel, elle est dès l’enfance en proie à des hallucinations auxquelles elle attribue sa vocation artistique. Jeune fille, elle s’oppose à son père autoritaire pour suivre des études d’art, puis, à 27 ans, s’affranchit un peu plus en partant pour New York. À la fois imprégnées de culture japonaise et très politiques, ses performances qui prônent la libération des corps attirent le scandale autant que le succès. En 1973, elle rentre au Japon et, dès 1977, décide volontairement de se faire interner dans un hôpital psychiatrique, où elle vit toujours aujourd’hui, n’en sortant que pour travailler dans son atelier. Exposée partout, elle est l’une des rares femmes artistes célèbres dans le monde entier. En 2006, elle reçoit le Praemium Imperiale, le Nobel japonais des arts, pour la peinture. Dix ans plus tard, le magazine Time la place parmi les cent personnes les plus influentes du monde…
BOUQUET DE LUXE
Dans son studio, Yayoi Kusama a donc créé pour la Grande Dame un habillage floral et joyeux. D’un côté, un dessin pour le coffret et la bouteille. De l’autre, une sculpture, My Heart
That Blooms in the Darkness of the Night (« mon coeur qui fleurit dans l’obscurité de la nuit », photo), éditée à 100 exemplaires numérotés et signés, et vendue avec un magnum. Des créations très contemporaines, proches de son univers et fidèles à l’esprit de la cuvée : « Les pois correspondent pour elle à l’énergie de vie des bulles de champagne », précise Carole Bildé. « Nos vins doivent flatter à la fois le palais et l’oeil », disait Madame Clicquot en 1828. Nous y voilà.
La Grande Dame 2012 by Yayoi Kusama : disponible dans une sélection de points de vente et cavistes. Prix public conseillé : 190 €. « My Heart That Blooms in the Darkness of the Night », prix sur demande. veuveclicquot.com