“LES SÉRIES MONTRENT PEU DE COUPLES ÉGALITAIRES”
Plombant, le couple ? C’est le message que renvoient les séries analysées par Éléonore Stévenin-Morguet, cocréatrice du site 1001 Héroïnes, qui recense les oeuvres féministes.
ou les séries de la productrice Shonda Rhimes, sont une référence, en mettant en scène « des héroïnes qui n’ont pas besoin des hommes ou du couple pour se réaliser ». En réalité,
« peu de séries montrent des couples égalitaires ». Quand le couple est abordé, c’est souvent pour en dénoncer les abus, comme avec
ou sur les violences conjugales. « Et souvent, le message est que les femmes s’en sortent grâce à la sororité », explique la passionnée. Dans de Lena Dunham, les vingtenaires, qui « veulent papillonner, profiter de leurs amitiés ou partir à la découverte de soi », se tiennent éloignées du couple traditionnel. Même quand des femmes plus mûres sont décrites, elles assument une sexualité libérée, comme avec Gillian Anderson qui, dans campe une sexologue, divorcée et mère d’un ado, qui « enchaîne les petits amis ». Des exceptions émergent : dans « on voit des couples fondés sur l’égalité et le partage des tâches domestiques, notamment Miranda Bailey et son mari. En tant que chef du service de chirurgie, c’est elle qui a le poste à responsabilités ! Quant à Meredith, l’autre héroïne de la série, elle déteste cuisiner et c’est son mari qui s’y colle ». Pour la cofondatrice de 1001 Héroïnes, l’imaginaire collectif avance « dans le bon sens, avec plus de diversité dans les modèles. Le public ne supporte plus les programmes rétrogrades ».