Madame Figaro

ALEX LUTZ VU PAR LE RÉALISATEU­R QUENTIN REYNAUD

“Il a un côté Buster Keaton”

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« C’est la deuxième fois qu’Alex joue dans un de mes films. Depuis Paris-Willouby, nous ne nous sommes jamais perdus de vue. Lorsque je lui ai parlé du projet de 5ème set, il a tout de suite manifesté de l’intérêt pour l’histoire de ce joueur de tennis qui revit son rêve passé à 38 ans. L’idée était de rentrer dans la psyché d’un sportif, de raconter le combat, la solitude, l’âpreté de cette discipline. Physiqueme­nt, je n’étais pas sûr qu’Alex correspond­e au personnage, d’autant plus qu’il ne jouait pas au tennis. Mais je connaissai­s sa capacité de travail phénoménal­e. Il a appris d’arrache-pied à jouer pour avoir une gestuelle crédible.

Si le grand public le connaît bien à travers son rôle féminin dans Catherine et Liliane, dans ce film, il est à l’exact opposé. Il livre une partition très intime, puissante. Je voulais qu’on le découvre tel qu’il est, sans maquillage, ni effets. Alex a un côté Buster Keaton, avec des traits du visage très beaux mais qui peuvent aussi exprimer une forme de tristesse et de la nostalgie. Il a apporté cette densité psychologi­que au personnage, le montrant avec ses faiblesses et ses fragilités.

Alex a en commun avec ce héros l’envie permanente de se remettre en cause. C’est un perfection­niste, un boulimique de travail, d’une exigence absolue avec lui-même. Il est à la recherche de quelque chose, je ne sais pas s’il sera satisfait un jour de lui-même ? Mais c’est ce qui le pousse à se dépasser... »

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