Bijoux : un souffle d’art.

OU COMMENT FORGER SON ALLURE DANS UN ESPRIT SCULPTURE.

1. Manchette Bone, en or jaune, Elsa Peretti pour Tiffany & Co., prix sur demande. 2. Créole Menotte, en or jaune et diamants, Dinh Van, 4390 €. 3. Torque Pompeï, en laiton doré or jaune, Gossens, 890 €. 4. Bague 90 degrés, en bronze, Mathias Kiss × Dangleterre, 3000 €. 5. Bague Clash, en or rose, Cartier, 9000 €.

Décembre 2020 : Anthony Vaccarello convoque, sur un podium ensablé dans le désert, une collection printemps-été Saint Laurent au sex-appeal subtil et sophistiqué. Les mannequins portent de gros bijoux en cuivre galvanique en forme de fleurs ou d’insectes : des masterpieces que la sculptrice Claude Lalanne avait façonnés pour Yves Saint Laurent en 1969. Pas de doute, le bijou arty enflamme la saison. Simon Porte Jacquemus et Jonny Johansson pour Acne Studios s’en sont aussi emparés en jouant la carte contemporaine avec une palette de tons neutres. Le premier imagine pour l’été des boucles d’oreilles aux pétales graphiques et des créoles aériennes, tandis que le second habille les lobes de morceaux de cristaux comme sculptés dans un glacier. Cette tendance créative sans limite qui plie le métal à toutes les envies a également donné naissance aux plastrons extraordinaires martelés par la maison Goossens ainsi qu’à la manchette anatomique Bone (signée il y a cinquante ans par Elsa Peretti) rééditée l’an dernier par Tiffany & Co. Une touche d’éclat brut que l’on peut aussi s’approprier dans des modèles avant-gardistes, à l’image de cette collaboration de bagues doubles à l’esprit moulures imaginée par l’artiste Mathias Kiss pour la maison Dangleterre. À moins de préférer les versions dopées des icônes de la place Vendôme et alentour : la menotte radicale de Dinh Van a ainsi été revue et corrigée en boucle d’oreille asymétrique et la bague Clash de Cartier prend, avec ses billes d’or, une nouvelle dimension XL aussi spectaculaire que solaire.