Patchwork in progress.
OU COMMENT LE TIC RÉCUP EST DEVENU LE TOC DE LA MODE.
Àl’origine, la réalisation d’un patchwork avait d’abord un but pratique : réutiliser des chutes de tissus. Ce bon élève de la culture récup au fort potentiel graphique et à l’esprit seventies embrasse donc la juste cause du moment : l’écoresponsabilité, car, face à la pollution engendrée par la surproduction, il est de bon ton de proclamer qu’aujourd’hui « rien ne se perd, tout se recrée ». C’est d’ailleurs toute l’histoire de la collection printemps-été Dolce & Gabbana. Baptisée Patchwork de Sicile, elle revendique, en plus d’attirer tous les regards avec son déluge de mix and match d’imprimés ultracolorés, tout un volet green, la plupart des tissus étant issus d’anciennes collections de la maison. « La vogue du patchwork a aussi été remise au goût du jour avec les confinements liés à la crise sanitaire, note Alexandra Van Houtte, fondatrice du moteur de recherche mode Tagwalk. Car ces derniers ont initié toute une vague de Do It Yourself à domicile. » Tel le fameux cardigan patchwork de JW Anderson porté par le chanteur Harry Styles en février dernier.
Il a d’abord été l’objet d’un challenge sur TikTok, où les internautes se sont mis au défi de le tricoter à l’identique. Alerté par le phénomène, Jonathan Anderson a également proposé sur le site de sa marque un tuto incluant les patrons du cardigan. Un retour aux travaux manuels des plus hype qui pousse aussi vers une consommation zéro déchet totalement dans l’air du temps.