Madame Figaro

Style : minisac, maxisuccès.

- PAR MAUD GABRIELSON / PHOTOS VINCENT THOMAS / RÉALISATIO­N ALEXANDRA TESSON

Avec 5,2 cm de long pour 8,7 cm de haut (poignée comprise), la version mini du sac Chiquito signée Jacquemus, dévoilée en mars 2019, a fait sensation et, surtout, boule de neige... On ne compte plus les créateurs de mode qui, sur les défilés printemps-été 2021, se sont emparés de ce format et proposent des sacs riquiquis hautement désirables. Porté en bandoulièr­e chez Ami, en ceinture chez Chanel, du bout des doigts chez Dior ou encore autour du cou chez Emporio Armani ou Lemaire, le minisac est devenu l’objet fashion le plus envoûtant du moment. Sans oublier Fendi, qui a inauguré cette saison la version Pico Baguette (6,5 cm sur 6,5 cm) de son it-bag planétaire . Pour Axelle Royère, directrice luxe, maroquiner­ie et soulier du Bon Marché : « Ses formats XXS sont une façon habile d’attirer les jeunes génération­s vers le luxe avec des prix plus accessible­s. » Car s’il faut tout de même compter 215 € pour le mini Chiquito de Jacquemus (contre 425 € et 625 € pour ses autres versions), et jusqu’à 450 € pour le Pico Baguette de Fendi, ces tarifs demeurent très éloignés des monstres sacrés du marché (entre 2 000 et 5 000 €). L’accessoire miniature a aussi plus d’un tour dans son sac. L’idée n’est pas forcément de profiter de sa fonctionna­lité mais plutôt de jouer avec son look lilliputie­n.

« Ce sont des accessoire­s plus esthétique­s que fonctionne­ls, analyse Thomas Zylberman, expert tendances au bureau Carlin. On peut les accumuler, les intégrer à sa silhouette comme des bijoux, bref s’amuser avec. Accrochés à la ceinture ou passés autour du cou, ils participen­t pleinement à la constructi­on d’un look. » Ils disposent aussi d’un autre atout non négligeabl­e : ils sont hautement instagramm­ables. Pour preuve, le hashtag #minibag qui cumule près d’1 million d’images sur le réseau social préféré de la génération Z. Autre bénéfice : ses dimensions qui obligent les usagers à faire un tri digne de la méthode Marie Kondo. « On a souvent tendance à accumuler un nombre incalculab­le de choses dans un sac à main. Avec un miniformat, on se concentre sur ses essentiels. Cela répond à une envie actuelle d’allègement et de liberté de mouvements », insiste Thomas Zylberman. Mais si le minisac désentrave l’allure et entraîne une certaine désinvoltu­re, il évoque aussi la nostalgie des grands événements pailletés, avec leur cohorte de robes fabuleuses accompagné­es de minaudière­s strassées, qui sévissaien­t avant l’arrivée de la crise sanitaire. Résultat : « Les minisacs assortis aux tenues du soir ont changé de statut : on ose désormais les porter la journée », conclut Thomas Zylberman. L’effet maxi, reste lui, toujours garanti.

 ??  ?? 1. Sac Le Pliage, en veau, Longchamp, 250 €. 2. Camera-bag et porte-cigarettes Molded, Lemaire, 490 € et 340 €. 3. Sac Rachel Sky, en cuir gaufré, By Far, 285 €.
1. Sac Le Pliage, en veau, Longchamp, 250 €. 2. Camera-bag et porte-cigarettes Molded, Lemaire, 490 € et 340 €. 3. Sac Rachel Sky, en cuir gaufré, By Far, 285 €.
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 ??  ?? 4. Sac Paris, en poney imprimé, Jimmy Choo, 625 €. 5. Ceinturepo­chettes, en cuir, Sportmax, 365 €, et sac-sautoir, en cuir, Emporio Armani, 130 €. 6. Sac crocheté, Fendi, 950 €. 7. Sac Pyramide, en cuir, Maje, 175 €, et boîte AirPods, en cuir matelassé, Miu Miu, 300 €.
4. Sac Paris, en poney imprimé, Jimmy Choo, 625 €. 5. Ceinturepo­chettes, en cuir, Sportmax, 365 €, et sac-sautoir, en cuir, Emporio Armani, 130 €. 6. Sac crocheté, Fendi, 950 €. 7. Sac Pyramide, en cuir, Maje, 175 €, et boîte AirPods, en cuir matelassé, Miu Miu, 300 €.
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