“Ma fille m’a appris naturelles” les recettes
ÉMILIE SOPHIE DI SERIO ET
MADAME FIGARO. – Comment décririez-vous votre rapport à la beauté ?
ÉMILIE. – Je suis assez naturelle, comme ma mère. Mais certains jours, j’aime me maquiller. Pour moi, pas pour les autres. J’ai aussi ma routine de soins, qui oscille entre des marques très naturelles, comme Léa Nature, et des marques que j’ai repérées sur TikTok, telles The Ordinary ou CeraVe. Notamment pour cibler les imperfections.
SOPHIE DI SERIO. – J’aime le naturel, tout en étant impeccable. Je me maquille assez rarement la journée, uniquement pour sortir. En revanche, je ne fais jamais d’entorse à mon rituel de soin : double nettoyage (le matin avec une solution micellaire et le soir avec une huile démaquillante), une crème antirides et un incontournable à mon âge : un contour des yeux et des lèvres ! Je m’offre aussi, une à deux fois par semaine, un masque, de préférence dans le bain. Côté marques, je suis assez peu fidèle, car j’aime innover.
Je me tourne plutôt vers des marques très pointues, comme La Mer et Biologique Recherche… Qu’avez-vous appris à votre mère ? É. – Depuis que je suis petite, j’aime faire les choses moi-même. Alors, à partir de vidéos YouTube, j’ai pris l’habitude de fabriquer des gommages ou un exfoliant pour les lèvres au sucre. Je pense avoir encouragé ma mère à utiliser plus de produits naturels. Elle privilégiait des marques connues, mais en termes de composition, ce n’était pas du tout ça. Pour moi, l’important n’est pas le prix mais ce qu’il y a dans les produits et ce que l’on va mettre sur sa peau.
S. D. S. – Il est vrai que cette nouvelle génération a un rapport plus responsable à la beauté. Je ne me posais pas ce genre de question à son âge, nous n’y étions pas sensibilisées. Ma fille m’a vraiment appris à faire mes propres recettes avec des éléments que l’on trouve dans son réfrigérateur ou son placard : par exemple, des masques à l’avocat ou à l’aloe vera. Je n’en faisais jamais avant. C’est assez ludique, avec une approche naturelle et agréable.
En quoi la nouvelle génération vous semble-t-elle différente ?
É. – On a simplement un autre rapport à la beauté. On peut masquer une imperfection pour un post, mais on assume davantage nos différences. À l’image de la vague de body positivisme qui déferle sur les réseaux sociaux…
S. D. S. – Les jeunes ont été amenés beaucoup plus tôt que nous à s’intéresser à leur image à cause des réseaux sociaux. Mais aussi, grâce à cela, c’est une génération qui avance vite, qui a accès à tellement d’informations… Désormais, j’ai le réflexe d’aller regarder une vidéo sur YouTube ou de me renseigner sur Instagram. J’essaie de me mettre à la page !