Madame Figaro

“Je me dois d’être dans l’air du temps ” parce que ma fille l’est

KIARA CATHERINE AMATO ET

-

MADAME FIGARO. – Comment décririez-vous votre rapport à la beauté ?

KIARA. – Je me maquille le matin. Mais je n’en fais pas des tonnes : un peu d’anticerne, un peu de poudre et du mascara. Je ne suis pas très « soins », c’est plus la partie de ma mère. Je fais néanmoins des gommages et je teste des formules en institut (HydraFacia­l, HydraSkin…) que je lui fais découvrir.

CATHERINE AMATO. – Moi, en revanche, j’ai une vraie routine de soins Clarins : avec un sérum, des crèmes de jour et de nuit. J’utilise aussi un roller de quartz pour un petit massage du visage le soir. En revanche, à part masquer mes cernes, je mise simplement sur un peu de blush et du gloss ou du rouge à lèvres. Comment influencez-vous votre mère ? K. – Elle me demande parfois de la maquiller. Je lui ai fait, par exemple, découvrir l’highlighte­r, et ma mère me pique souvent mes gloss. Je lui ai aussi appris à prendre soin de ses cheveux, à se faire des boucles avec un styler ou à utiliser les huiles végétales pures, comme celles de coco ou de ricin.

C. A. – Auparavant, je ne mettais sur mes cheveux que ce que me conseillai­t mon coiffeur. Ma fille m’a aussi poussée à tester les extensions de cils. Avec ça, plus besoin de maquillage pendant les vacances ! Et en plus, le matin au réveil, on est contente de se regarder dans le miroir. Pour ça, je peux lui dire merci ! Certes, je me sens parfois un peu à la traîne sur certaines choses. Pourtant, en même temps, elle m’aide à entretenir ce côté très féminin que l’on peut oublier un peu quand on devient mère ou quand on vieillit. Et je me dois d’être dans l’air du temps, parce qu’elle l’est.

Qu’est-ce qui vous étonne dans la nouvelle génération ?

C. A. – Je suis impression­née par les techniques que les jeunes montrent sur Instagram. Kiara a un nombre de pinceaux incalculab­le. Je ne savais même pas qu’on pouvait se mettre autant de choses sur le visage. Je remarque aussi que tout s’est démocratis­é : que ce soit pour les ongles ou les cheveux, même en terme de prix. Nos enfants ont accès à bien plus de choses que nous. C’est bien. Mais pour notre génération, il y avait là quelque chose d’exceptionn­el. Aujourd’hui, tout va trop vite, il y a une magie que les jeunes n’ont plus.

K. – Ce qui change aussi, c’est que sur les réseaux sociaux, on se retouche tous un peu. Mais je trouve dommage que certains sautent le pas de la chirurgie pour se conformer à une image, alors qu’ils sont déjà très beaux. Il y a quelque chose de malsain dans l’idée de se transforme­r pour ressembler à des gens sur Instagram, qui eux-mêmes sont retouchés.

 ??  ?? (47 ANS) COMMUNICAT­ION DIRECTRICE DE
(17 ANS)
ET SA FILLE, LYCÉENNE
(47 ANS) COMMUNICAT­ION DIRECTRICE DE (17 ANS) ET SA FILLE, LYCÉENNE

Newspapers in French

Newspapers from France