Madame Figaro

ANNE-SOPHIE PIC

LA CHEF MULTIÉTOIL­ÉE A CRÉÉ UN MENU HAUTEMENT CRÉATIF AVEC SA SOMMELIÈRE PAZ LEVINSON.

- * Éd. JBE Books. anne-sophie-pic.com

Le principal trait de votre caractère ?

La curiosité.

Celui dont vous êtes le moins fière ?

L’impatience.

Celui que vous détestez chez les autres ?

L’arrogance.

Un adjectif qui vous convient ?

Juste.

Votre truc antistress ?

Une minicérémo­nie du thé : ça m’apaise et me donne de l’énergie. Le livre qui vous accompagne ?

En ce moment Sentir *, de mon amie Ryoko Sekiguchi.

Votre geste écolo ?

La suppressio­n des bouteilles en plastique dans nos restaurant­s comme chez nous.

Sur une île déserte, qu’emporterie­z-vous ?

Ma famille !

Quelques mots sur le nouveau menu créé avec votre sommelière Paz Levinson…

Il crée un vrai dialogue entre les mets et les boissons.

Il y a ainsi autant de créativité et de complexité dans le verre que dans l’assiette. Et ces accords d’un très haut niveau sont sans alcool. Ce menu nous a aussi permis avec Paz de mettre en exergue la complicité qui nous lie. Le casting d’un dîner idéal chez vous ?

Mes amis les plus proches. Votre devise ?

Aller plus haut et plus loin. Des points positifs à retenir de cette période difficile ?

La fermeture des restaurant­s nous a contraints à nous réinventer pour garder le lien avec nos clients. Pour mettre en place le click & collect et récréer un univers gastronomi­que à la maison, on a repensé nos méthodes, puisé dans nos ressources. Et c’est un succès. On continuera donc à proposer ces formules pour les grandes occasions après la réouvertur­e des restaurant­s. Durant cette période, mes équipes sont aussi devenues plus réceptives à l’importance du sourcing des produits, sujet qui me tient particuliè­rement à coeur.

Le cadeau que vous offrez souvent ?

Un parfum.

Une rencontre qui vous a marquée ?

Celle avec Charles Aznavour. Enfant, je le voyais souvent car c’était un ami de mon père. En 1996, en allant à l’enterremen­t de Mireille, il est resté coincé sur l’autoroute à Valence, à cause de la neige. Tous les hôtels étaient pleins. Avec mon mari, on lui a laissé notre appartemen­t et on a été passer la nuit chez ma mère. Il nous a dit qu’il avait eu l’impression de dormir chez ses enfants. Et une semaine plus tard, il racontait à Charles Trenet qu’on lui avait sauvé la vie !

Les trois basiques de votre dressing ?

Un jean, des sneakers, mon sac Trio de Celine.

Un héros ou une héroïne d’enfance ?

Mon père, un homme bon et humble.

Une ville qui vous ressemble ?

Kyoto pour sa sérénité et New York pour son énergie.

Votre madeleine de Proust ?

Le chocolat noir.

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