LE CORONAVIRUS décroche le premier rôle
LES SÉRIES ET FILMS FRANÇAIS S’EMPARENT DE LA PANDÉMIE.
EN VERSION COURTE. Remise en question professionnelle, cohabitation forcée, crise de couple, reconversion cocasse : ces problématiques rencontrées par beaucoup pendant le premier confinement sont au coeur de la nouvelle création décalée de Canal+,
6 x Confiné.e.s, disponible sur Canal+ et MyCanal à compter du 15 mars. Composé de six courts-métrages portés par un joli casting (Gilbert Melki, Vincent Cassel (ci-contre), Félix Moati, Ludivine Sagnier…), ce programme sarcastique s’ajoute à la liste émergente de fictions françaises centrées sur la pandémie, ou l’intégrant a minima à leurs intrigues. UNE INSPIRATION ÉLARGIE. Pour éviter le caractère anxiogène de la situation, pallier le manque de recul sur une situation encore d’actualité et séduire un public français friand de comédies, ceux qui osent se lancer sur le sujet optent souvent pour l’humour. Dany Boon racontera ainsi la vie des habitants confinés d’un immeuble parisien dans la comédie Netflix 8 Rue de l’Humanité. Plus en nuances, Guillaume Canet a écrit, joué et réalisé Lui, avec Virginie Efira et Laetitia Casta, une histoire d’introspection inspirée du confinement. OPÉRATION DÉDRAMATISATION. En fin d’année, sur Amazon Prime, Romuald Boulanger choisissait quant à lui de filmer un apéro digital virant au cauchemar dans Connectés. « Il fallait dédramatiser cette situation en poussant les curseurs et en s’amusant avec tout ce que nous connaissons désormais : le télétravail en caleçon, la garde d’enfants à domicile… Je voulais être en phase avec notre réalité : quand je regarde des gens s’embrasser ou faire la fête à l’écran, je tique encore parfois. D’une certaine façon, cela me sort de l’histoire. » Aussi, son prochain long-métrage, Un film américain, racontera le combat d’un exploitant qui, pour ne pas voir sa salle périr en l’absence de sorties américaines, décide de fabriquer dans son village une superproduction. James Bond n’a qu’à bien se tenir.