GAROUSTE et le cas Kafka
Àchacune de ses expositions, Gérard Garouste nous invite à entrer dans son univers comme on ouvre la porte de sa maison. Cette fois, après une rétrospective à New Delhi, le peintre dévoile Galerie Templon, à Paris, trois ans de peintures nourries de ses échanges et études avec le peintre et philosophe Marc-Alain Ouaknin.
En fil de trame, Kafka et ses textes tiennent la plongée picturale de l’artiste. Résultat : après Dante, Cervantès, Rabelais ou Goethe, Garouste vagabonde encore de métamorphose en paraboles en rapport avec le judaïsme et la Kabbale. Les maîtres et les histoires, une vidéo d’Olivier Garouste, son fils, autour du Alt-Neu (AncienModerne) explicitent ces correspondances, qui donnent leur titre à l’exposition. Un foisonnement, comme une conversation à la fois intime et universelle, colorée et puissante, à découvrir en attendant la rétrospective parisienne de l’artiste, annoncée pour 2022 au Centre Pompidou. En parallèle, il faut lire Vraiment peindre, l’entretien qui vient de paraître aux Éditions du Seuil entre l’artiste et Catherine Grenier, historienne de l’art et directrice de la Fondation Giacometti, à Paris. L’occasion de l’entendre parler au fil des pages, expliciter son travail, son besoin des textes, de la philosophie des religions et des mythes qui structurent sa pensée. Lumineux.
Correspondances : Gérard Garouste - Marc-Alain Ouaknin,