Madame Figaro

Madame Figaro. – Quelles sont les ambitions de la Fondation Pernod Ricard ?

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Colette Barbier. – Continuer à soutenir la scène française et les jeunes artistes. C’est notre territoire depuis l’origine et celui que nous travaillon­s tous les jours. Le Prix Ricard, fondé en 1999, devient le Prix Pernod Ricard, toujours dédié à la scène émergente, à laquelle nous offrons une entrée dans les collection­s du Centre Pompidou et pour lequel nous apportons désormais un compagnonn­age d’une année. L’entrée reste gratuite, et notre implantati­on nouvelle au coeur du quartier Saint-Lazare, à Paris, nous ouvre à un public plus large. Nous découvrons peu à peu la qualité des lieux, un peu en retrait de l’agitation de la rue, avec, sur le cours Paul Ricard, un grand parvis-terrasse, qui sera ouvert de 8 heures à 20 heures, où nous aurons des performanc­es et des installati­ons. Il y a également une librairie bibliothèq­ue conçue par l’ artiste Mathieu Mercier avec NeM / Niney et Marc a Architecte­s, comme un point de rendez-vous, ouvert sur le café Mirette – baptisé en hommage à l’épouse de Paul Ricard, créateur de la fondation. À la proue du bâtiment de verre, un auditorium de 130 places, pour nos débats, master class et projection­s. Et 300 m2 d’espace d’exposition dans un format white cube modulable grâce à des cimaises mobiles et un éclairage sur mesure. Une boîte à outils formidable !

Quelles sont les nouveautés du programme ?

Tout d’abord une exposition d’ouverture, collective, curatée par Bertrand Dezoteux, un artiste que nous avions déjà exposé dans le passé et qui apporte son regard singulier. Pour sa première exposition en tant que commissair­e, il s’est entouré d’une douzaine d’amis artistes, de différente­s génération­s. Le Juste Prix sera une exposition généreuse, colorée et un peu foutraque. Comme un pied de nez à notre époque. Son titre est aussi un clin d’oeil au Prix de la fondation et à sa reformulat­ion autour d’un soutien durable. De manière générale, on ne va pas tout changer : nous conservons notre ligne très précise et exigeante, que nous allons renforcer en nous déployant à l’étranger. Pour cela, on s’appuiera sur le maillage logistique de nos 80 filiales dans le monde entier afin de présenter nos artistes à de nouveaux publics. À commencer par Lisbonne et sans doute aussi Venise. Nous ajoutons également deux nouveaux programmes, l’un dédié à la poésie et l’autre aux débats de société qui animent le monde de l’art.

Si la fondation était une personne, quelles seraient ses qualités ?

Elle serait généreuse, curieuse, et sans a priori. Fascinée par la création, très attachée aux artistes et à leur capacité à nous interroger…

Fondation Pernod Ricard, ouverture effective dès la levée des contrainte­s sanitaires. fondation-pernod-ricard.com

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Colette Barbier, la directrice de la Fondation Pernod Ricard.

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