Madame Figaro

HANNAH REID, supplément de douceur de London Grammar

- PAR VALERY DE BUCHET. PLEINS FEUX, À NE PAS RATER : PAOLA GENONE. UN FILM : MARILYNE LETERTRE. UNE EXPO : SOPHIE DE SANTIS ET LAETITIA CÉNAC. UNE SÉRIE : MARION GÉLIOT.

Àplusieurs 31 ans, la blonde hitchcocki­enne, nommée fois au Brit Awards et lauréate des Ivor Novello Awards, s’empare du rôle de leader du trio le plus consacré de l’électropop britanniqu­e : « Contrairem­ent à beaucoup de femmes artistes de ma génération qui, dans le sillon du mouvement #MeToo, revendique­nt le pouvoir en mettant en cause celui des hommes, j’ai compris que je pouvais m’affirmer sans être en conflit avec le genre masculin, confie Hannah Reid, la chanteuse de London Grammar. C’est un glissement en douceur qui s’est fait avec les membres du groupe. Rien ne change au fond, car nous écrivons ensemble comme à l’époque de notre rencontre sur Facebook. » Lorsqu’ils commencent à se produire dans des pubs londoniens de Camden en 2010, Hannah Reid, Dan Rothman (guitare) et Dot Major (claviers, percussion­s) sont encore étudiants à l’université de Nottingham. Enregistré en 2013 dans un garage, leur premier album, If You Wait, est projeté au sommet des charts en un claquement de doigts. Après une tournée mondiale étincelant­e aux États-Unis, le trio livre aujourd’hui California­n Soil, un album à la beauté pure et vertigineu­se. « Le titre est une métaphore de la façon dont j’ai vécu le patchwork américain, ses merveilles et ses côtés obscurs. » California­n Soil et la puissante ballade

America résonnent comme un road trip sonique traversé d’envolées de cordes et de la voix à fleur de peau de Hannah Reid.

California­n Soil, Because.

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