NFT, le crypto art
C’EST LA FOLIE QUI AGITE LE MONDE DE L’ART. Le 11 mars, les collages virtuels de l’artiste américain Beeple ont été vendus 69,3 millions de dollars chez Christie’s. Sa particularité ? Cette oeuvre n’existe qu’en NFT, non-fungible token en anglais (jeton non fongible). QU’EST-CE QUE C’EST ? Les NFT permettent de garantir, via le principe de la blockchain (technologie de stockage et de transmission d’informations) l’authenticité et la propriété de n’importe quel objet numérique : oeuvre, image ou gif animé… L’objet digital devient unique, reconnu comme authentique, infalsifiable et ne peut pas s’échanger. Née en 2017, cette technologie connaît un bond de popularité dans la sphère culturelle, mais pas seulement : le 8 mars, le fondateur du réseau Twitter, Jack Dorsey, a vendu son premier message (5 mots) pour 2,9 millions de dollars… en NFT ! POURQUOI L’ART S’EN EMPARE ? Pour recréer de la valeur dans un monde de copier-coller. Preuve du succès, la première galerie d’art numérique vient d’ouvrir à New York. Récemment, l’artiste
The Weeknd a annoncé préparer une chanson version NFT.
LE PLUS ? La vente s’effectue directement entre l’artiste et l’acheteur. Ce qui dérange certains intermédiaires qui ne veulent pas perdre leur part du gâteau : après la vente début mars de plusieurs NFT à l’effigie de Wonder Woman, DC Comics (célèbre maison d’édition de bandes dessinées) vient d’interdire cette pratique à ses dessinateurs… mais n’exclut pas de rentrer un jour dans ce marché.